Bien avant même que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et ses démembrements n'entament le travail de dépouillement des votes de dimanche dernier, tout le monde était unanime sur le fait que les municipales n'ont pas mobilisé du monde. Du moins, il y a eu très peu d'affluence par rapport aux élections couplées présidentielles et législatives du 29 décembre 2015 qui ont sanctionné la fin de la transition.
Cette fois-ci, les Burkinabè se sont apparemment laissé gagner par l'abstention aussi bien à Ouagadougou, la capitale qu'à l'intérieur du pays. Lassitude, découragement des premiers mois poussifs du nouveau régime ? Une chose est sûre, c'est que les nouveaux exécutifs locaux qui seront installés dans les prochaines semaines n'auront pas requis la large légitimité attendue.
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