Le président Kabila a gracié vendredi 22 juillet six militants condamnés à Goma qui devaient être libérés dans moins d'un mois. Ces jeunes ont écrit une lettre au chef de l'Etat, une lettre rendue publique. Ils refusent d'être remis en liberté anticipée par solidarité avec leurs camarades et notamment des mouvements citoyens qui sont eux toujours détenus. Dans une interview à RFI, le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba garantit: ils vont «sortir de force».
Ils ne peuvent pas refuser la grâce du président. La grâce présidentielle est une mesure d'ordre public, donc elle est opposable à tous. Elle est opposable aux autorités judiciaires qui pourraient vouloir empêcher une personne graciée de sortir ; elle est opposable aux graciés qui refusent de sortie. Donc, une fois que le procureur de Goma recevra la lettre, que j'ai déjà faite, lui notifiant les ordonnances présidentielles, il doit les faire sortir, il doit les faire sortir de force, donc il n'aura plus de raison juridique pour pouvoir les maintenir.
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