RFI a pu consulter le témoignage de l'ex-général rwandais Kayumba Nyamwasa - dont le contenu a été révélé lundi par l'hebdomadaire Jeune Afrique. C'est son récit qui a décidé la justice française à rouvrir son enquête sur l'attentat de 1994 au Rwanda qui a coûté la vie à l'époque au président Juvénal Habyarimana.
Cette déposition de 18 pages faite le 23 juin dernier dans un cabinet de notaire de Pretoria, n'a pas la valeur juridique d'une véritable déposition devant un juge, mais a incité le juge d'instruction français à demander une nouvelle fois à pouvoir de rendre en Afrique du Sud pour entendre l'ancien chef d'Etat major de Paul Kagamé, entré en dissidence et exilé en Afrique du Sud depuis 2010 où il a subi une double tentative d'assassinat. En 2013, Kayumba Nyamwasa avait assuré à RFI détenir les preuves de la responsabilité de Paul Kagamé dans cet attentat considéré comme l'un des éléments déclencheurs du génocide de 1994. Il répète ces accusations, mais consacre en fait l'essentiel de son témoignage à se disculper.
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