Suite au départ annoncé du Burundi et de l'Afrique du Sud de la Cour pénale internationale (CPI), le président de l'Assemblée des Etats parties au traité de Rome, Sidiki Kaba, a appelé les Etats africains critiques vis-à-vis de la Cour, à « donner une chance au dialogue, à la négociation ».
Il appelle, de fait, à l'ouverture de pourparlers avec les Etats frondeurs pour recueillir « leurs appréhensions, leurs récriminations, leurs critiques » en vue d'un « consensus dynamique » lors de la prochaine Assemblée générale des Etats parties, prévue du 16 au 25 novembre à la Haye, au Pays Bas. Mais, sans jouer les Cassandre, on peut bien se douter que le militant des droits humains, par ailleurs ministre sénégalais de la Justice, prêche dans le désert. D'abord, parce que l'arme de la séduction par le dialogue, n'a aucun effet sur les dictateurs africains. De fait, pour les férus de l'argument de la force qu'ils sont, il est illusoire d'espérer les faire succomber au charme d'un dialogue qui, qui plus est, peut être compromettant pour eux. Si ce n'est leur demander de se mettre eux-mêmes la corde au cou pour se faire mener à l'abattoir, c'est tout comme !
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