Après les élections générales du mardi 8 août 2017, les Kényans retenaient leur souffle et étaient suspendus au verdict des urnes. Ils l'étaient aux lèvres de Raila Odinga après la proclamation des résultats qui l'ont donné perdant avec 44,74% contre 54,27% au président sortant, Uhuru Kenyatta. Il n'en fallait pas plus, dans un pays habitué aux violences postélectorales, pour que la situation, déjà volatile avant même le scrutin, s'enflamme.
Epicentre de cette fronde, Kisumu, le fief de la coalition NASA, ainsi que les bidonvilles de Kibera et de Mathare de Nairobi, où les rancœurs politiques mêlées aux difficultés de la vie quotidienne produisent un cocktail forcément explosif. Bilan de ces journées de braise au cours desquelles le pays dansait à nouveau au bord du précipice, faisant craindre l'hécatombe du millier de morts après les élections de 2007, une vingtaine de morts et de nombreux blessés.
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