L'ex-amiral Jacques Lanxade et l'ex-général Raymond Germanos ne seront pas auditionnés par la justice française, dans l'enquête sur les possibles responsabilités de l'armée française lors du génocide rwandais de 1994. La cour d'appel de Paris a confirmé, ce jeudi, la décision prise par le juge qui mène l'instruction. Cette enquête concerne les faits survenus à Bisesero entre les 27 et le 30 juin 1994. Les militaires de la force Turquoise sont accusés de n'avoir prêté secours à des civils tutsis que trois jours après avoir constaté qu'ils étaient menacés par des génocidaires hutus.
D'après le juge d'instruction, la force sur place disposait d'une certaine autonomie et leurs actes ne dépendraient pas de l'état-major de l'époque. Une vision que réfute Clémence Bectarte, avocate de la FIDH, la Fédération internationale des droits de l'homme, partie civile dans cette plainte : « Dans ces journées, avec des rapports faits de ce qui était en train de se passer aux plus hautes autorités militaire et surement politique françaises à Paris, aucun ordre n'est donné d'intervenir pour sauver ces civils tutsis qui sont en train de se faire massacrer ».
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