Depuis l'annonce des mesures d'austérité imposées par le gouvernement, la tension est montée de plusieurs crans au Tchad. En effet, les manifestations de rue se succèdent chaque jour que Dieu fait, tant et si bien que le pays, en proie à une récession économique sans précédent, court le risque d'une apoplexie sociale. A preuve, en plus des syndicats qui ont appelé à une grève illimitée, l'opposition et la société civile sont aussi vent debout contre le pouvoir de N'Djamena.
Tous dénoncent les coupures opérées sur les salaires des fonctionnaires en sus de la hausse du prix du carburant et de l'entrée en vigueur d'une réforme de l'impôt sur le revenu. Et comme pour ne rien arranger, les scolaires sont entrés aussi dans la danse ; ce qui laisse craindre une cocotte-minute. Mais en bon dictateur, le président Idriss Deby Itno, plutôt que de prendre la mesure du péril, a préféré faire dans la répression systématique. Si fait que toutes les manifs de rue ont été sévèrement réprimées.
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