Dans la cuvée 2017, la thématique de la femme est dominante. C'est le cas de «Aya» de Moufida Fedhila (Tanit d'Or des JCC 2017et d'autres récompenses dans des festivals internationaux) qui jette un regard bouleversant sur l'influence qu'exercent les intégristes religieux dans les quartiers populaires.
Ces derniers imposent leur foi et leur loi sur une population fragilisée. Dans ce film, la petite Aya et ses parents subissent les supplices des «frères musulmans». Le film, en 23 minutes, lève le voile sur une famille déchirée entre le conservatisme d'un père salafiste et d'une mère soumise au diktat de son mari. Aya, leur fille, a du mal à trouver l'équilibre et se fait agresser par ses camarades qui ne comprennent pas pourquoi elle porte un niqab. La réalisatrice pointe du doigt cette réalité amère qui sévit dans certains quartiers pauvres de Tunis. Le point de vue est frontal et sans concession. Pas d'images esthétisantes, ni d'abus de langages. Le film s'inscrit dans un cadre documentaire handicapant.
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