C'est un week-end tendu et endeuillé qu'ont vécu les Togolais, particulièrement les populations de Lomé, ce 8 décembre. Les manifestations interdites de l'opposition ont été réprimées dans le sang avec à la clef deux morts dont un garçonnet de 8 ans. S'il en est ainsi du premier jour de la campagne de boycott de ces élections législatives, lancée par l'opposition, l'inquiétude est grande que les choses aillent de mal en pis, et concernant la tenue de ce scrutin, prévue pour le 20 décembre prochain, et concernant la paix sociale dans le pays en général.
En effet, ce week-end chaud, les militants de l'opposition étaient déterminés à exprimer leur rejet de ce qu'ils appellent un simulacre d'élection. A l'opposé on a noté un grand déploiement des Forces de défense et de sécurité (FDS), qui ont dispersé sans ménagement les croquants, faisant usage de matraques, de gaz lacrymogènes et de véhicules de jet d'eau. Il est clair que, pour les policiers, gendarmes et militaires togolais, la frontière entre maintien et restauration de l'ordre est tenue sinon inexistante au point que les dérapages qui ont causé les deux victimes sont vite survenus.
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