Afrique: Quand M. Amine Laghidi propose des solutions Gagnantes pour réussir le Défis du développement Agricole

29 Mai 2019
analyse

L'agriculture occupe une place de choix dans le processus de développement en Afrique. Face à l'acuité de la demande, M. Amine Laghidi, Expert International en Global Supply Chain & Développement Economique propose des solutions innovantes et efficaces à certains freins du développement Agricole du continent. Dans son analyse qu'allafrica.com a le plaisir de partager avec ses lecteurs, en exclusivité, il fait des propositions qui sont le fruit d'années de recherche et d'application fructueuses sur le terrain. Une démarche qui a comme point de départ, le constat actuel en matière d'Agriculture et de sous-développement du Monde Rural. Le point d'arrivée étant ainsi la création de richesses et d'Emplois valorisants et durables.

L'Expert International en Global Supply Chain & Développement Economique pense que réussir le défi du développement agricole revient à répondre de manière innovante, responsable et courageuse à un ensemble de questions:

  • Comment créer une synergie entre les petits et moyens agriculteurs, d'une part, et les Grands producteurs agricoles Multinationaux et Domestiques d'autre part… pour remplacer la situation présente souvent conflictuelle ?
  • Comment Favoriser la Valorisation et la Diversité des Exports Agricoles Africains, sans pour autant impacter négativement les marchés domestiques nationaux ? 
  • Comment développer les infrastructures du Monde Rural, et celles inter-pays, facteurs clefs de toute prospérité, sans pour autant sur-endetter les Nations ? Et limiter leur souveraineté financière ?
  • Comment financer et mettre à niveau la formation dans les métiers agricoles, sine-qua-non de tout développement du secteur, et plus important encore, comment attirer les jeunes vers le secteur ? Dans un contexte de sédentarisation accrue et quasi irréversible ? La même question se pose pour les pays ayant souffert d'années de guerre civile, où le lien avec la terre natale fut rompu pendant des années voir des décennies ?
  • Comment transformer des pays séparément dépendants de l'import de denrées agricoles de l'étranger, en des pays mutuellement indépendants, et exportateurs ? Tout en favorisant les IDE ?
  • Comment faire de l'industrialisation Agro-Alimentaire une réalité généralisée pour toutes les régions d'Afrique et non un objectif inatteignable depuis les indépendances ?
  • Comment valoriser les terres Agricoles quelles que soient leur géographies, leur composition minérales & chimiques, ou encore leur forme légale (Des Terrains tribaux aux grandes exploitations agricoles, en passant par les petits producteurs ruraux ou récemment urbains) ?
  • Comment valoriser le « Made in Africa » et en faire une Brand Puissante, synonyme de bien être, santé et richesse culturelle ?
  • Comment diversifier les partenaires internationaux en matière d'investissement, d'export, de transfert de savoir ? Tout en valorisant ceux déjà existant ?
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A son avis, répondre à ces problématiques dont certaines persistent depuis des décennies, voir plus d'un demi-siècle, revient à se détacher des modèles de pensées classiques et dont l'impact fut souvent limité soit dans le temps soit dans l'espace.

De ce fait, l' Expert International en Global Supply Chain & Développement Economique estime que : « Un mode de pensée novateur s'imposa, inspiré des aspirations légitimes des Africaines et Africains, prenant en compte les réussites d'initiatives et Stratégies nationales et Régionales (au Royaume du Maroc à titre d'exemple) dont les résultats positifs peuvent servir d'inspiration, ainsi qu'un Benchmark minutieux des différents modèles pilotes à l'échelle internationale : États Unis d'Amérique, Canada, Brésil, Chili, Argentine, Singapour, Chine, Inde, Indonésie, France… »

A son avis, l'idée est de se servir des opportunités qu'offre le monde moderne en transformant les contraintes en des véhicules de développement.

Il assure que cette proposition-remède permettra de donner des résultats concrets dans l'immédiat, si toutefois elle est bien appliquée.

« Elle vise à créer des emplois en masse, d'attirer d'importants investissements étrangers, tout en renforçant le Capital National ».

A terme, poursuit l'imminent expert Africain, nous pourrons dépasser le cap de l'industrialisation et de la valorisation du Capital Immatériel Panafricain, tout en investissant dans l'Humain, « L'Africaine et l'Africain » deviennent le cœur du model de développement et non un simple input de production, ou un output de consommation. Loin de la théorie, proche des résultats concrets.

Un projet structurant

De manière schématique, Amine Laghidi propose un projet structurant avec des objectifs biens définis reposant sur des catalyseurs clefs pour les atteindre tout en identifiant les Inputs Stratégiques à réunir pour sa réussite.

Un projet qui a, entre autres objectifs la création d'Emplois Durables le plus tôt possible. Avec un Focus Spécial sur la Jeunesse Africaine, la création d'emplois à Forte Valeur Ajoutée, le support et augmentation des Exports des Petits et Moyens Agriculteurs en quantité et qualité.

A cela s'ajoute le fait d'attirer plus d'investisseurs Nationaux dans le secteur- Opportunités d'entreprenariat et l'attrait des Investisseurs Etrangers dans le secteur

L'atteinte de ces objectifs nécessite des moyens consistant à lier les Agriculteurs Nationaux aux Chaines de Valeurs Mondiales : Centrales d'Achat, Industriels Clefs, Chaines de Distribution.

Mais aussi la transformation valorisante puis Industrielle des Produits Agricoles Nationaux : Packaging, Traitement Semi-Industrialisation, Industrialisation.

Sans oublier l'option de rendre le secteur Attractif pour les Ressources Humaines de la Région et les compétences Nationales, la vente de plus de Produits et avec plus de Valeur, via la Diversification de l'offre nationale et Augmentation de la Demande pour les Produits Agricoles Africains à l'International et à l'échelle nationale.

S'y greffe l'ouverture vers de nouveaux marchés Géographiques à fort potentiel (Asie du Sud Est, Amérique, Moyen Orient) et la maximisation de la Marge Commerciale des Producteurs, en créant des schémas de distribution plus courts et directs (moins d'intermédiaires), et plus adaptés aux besoins des clients (Marketing One to One et Digitalisation)

L'atteinte de ces objectifs devrait ainsi conduire à la massification et la centralisation de la production des Petits et Moyens Agriculteurs.

Elle va également aider à enlever le « Stress de la saisonnalité et de la périssabilité » des produits agricoles qui pousse le producteur à vendre le plus vite possible et avec un faible pouvoir de négociation/ faible marge.

Sur cette même lancée, Amine Laghidi entrevoit  le contrôle Qualité des produits consolidés, Mise en Quarantaine et Préparation Normative des Documents nécessaires pour l'export des produits Africains, la labélisation Valorisante des Produits par niches respectives : Bio/ Durable / Hallal, leur permettant d'attaquer des marchés diversifiés et demandeurs.

Sans occulter la formation adaptées aux spécificités de chaque pays et sous-région ; visant également l'attrait et la mobilisation des jeunes pour ce secteur et le branding et Marketing territorial adapté aux produits de chaque Région.

Avant d'ajouter le fait que bâtir des « One Stop Point » offrant une solution complète à l'agriculteur : Logistique, Transport, Financement, Assurance, Conseil, Matière Première, Semences, Matériel, Support Commercial…

Pour lui, il s'agit de faire du Rêve agricole une réalité viable pour le Producteur, Le Future Investisseur et le Jeune Africain à la Recherche de l'Emploi.

Création de Zones de valorisations intégrées proches des agriculteurs

Pour une mise en œuvre réussie de cette proposition, M. Amine Laghidi propose un concept consistant en la création de Zones de valorisations intégrées proches des agriculteurs.

Des structures qui, selon lui, vont proposer les services suivant :

  • Stockage, Transport, Packaging et Services documentaires, Impératifs pour les opérations d'exports.
  • Consolidation et suivi des agriculteurs en vue de répondre aux exigences des clients Clefs à l'international.
  • Négocier des Contrats de commandes fermes à l'international pour les producteurs Africains auprès de donneurs d'ordres Clefs en Asie, Amérique du Nord et Europe.
  • Ce passage devrait transformer stratégiquement le Marché Africain d'un marché agricole du Push à un Marché du Pull, tiré par des commandes structurantes et réduisant une bonne partie de l'incertitude de la demande qui impacte négativement le cycle de vie de l'agriculteur.
  • Négocier des contrats Fermes avec d'importants Distributeurs Régionaux et Nationaux, améliorant l'accès au Marché du petit producteur et améliorant ses marges commerciales, eu égard au raccourcissement de a chaine de distribution. Nous insisterons ici sur l'implication des Supermarchés et Autres Distributeurs Nationaux, mais également sur leurs homologies à la présence Transnationale
  • Normalisation Valorisante, du contrôle Qualité des produits en vue de répondre aux exigences des importateurs mondiaux des produits Africains, jusqu'aux certifications : Label D'origine, Label BIO, Label Durable, Label Halal, ce dernier connais une forte demande en ce moment aussi bien dans les Marchés Américains/ Européens que dans les Marchés Emergents : Moyen Orient, Asie du Sud Est (Indonésie, Malaisie Notamment).
  • La disponibilité des produits agricoles toute l'année, grâce à ce niveau système, et à bon prix permettra également de développer l'industrie Agro-alimentaire qui reste fragile à cause de sa dépendance vis-à-vis de l'import de la matière Première.
  • Le développement de ces zones doit commencer par l'établissement de zones pilotes dans des Régions Clefs à fort Potentiel Agricole, pour être élargies également à tout le territoire bénéficiant d'un effet d'expérience.
  • Ce savoir-faire une fois capitalisé permettra l'émergence de zones de trading internationales dans les zones franches logistiques et/ou industrielles (Tanger Med étant un Bon exemple) permettant l'émergence de véritables Traders ainsi que de Bourses Agricoles, valorisant les Exports des pays Africains entre eux, mais également du continent vers le Monde, de manière consolidée et structurée.
  • Sur un autre registre ces zones, au lieu de se substituer aux opérateurs existants ou potentiels, deviendraient un point de rencontre pour tous, offrant des solutions intégrées à l'Agriculteur ; du producteur de graines, à l'assurance, Banque, Transporteur, Transitaire, Bureau de Contrôle, Mutualisation de l'utilisation des Machines entre les producteurs, Centre de Formation pour les jeunes et les entrepreneurs agricoles de Chaque Région..

A la recherche de la gouvernance adéquate

Selon lui, plusieurs Modèles peuvent être paramétrés pour la mise en œuvre. « Nous encourageons un modèle de proximité où chaque zone est gérée de manière autonome et indépendante, avec sa propre score-car, tout en ayant dans son tour de table les principaux opérateurs agricoles de la région mais aussi une représentation des acteurs /Supports ».

Certaines conditions sont ainsi à remplir. Il s'agit

  • Un droit d'entrée est à payer per les agriculteurs donnant lieu aux services de la zone mais aussi à la participation au Capital de chacune de ces « Value Adding Units » ce qui éliminerait les opportunistes et renforcerait la volonté des opérateurs agricoles à faire réussir le projet.
  • Cette organisation par « Sous Régions » / « Région » permet un effet de proximité et d'adaptation aux réalités locales, mais aussi de rehaussement des ambitions des agriculteurs et de leurs potentiel d'export.
  • A l'échelle nationale, une structure « Holding » devrait chapeauter l'ensemble par Pays et par sous-Région ; permettant de créer des leviers de masse telles que :
    • La négociation avec les Donneurs d'ordre mondiaux,
    • Le Marketing/Branding des Produits
    • Un Tour de table constitué des Grands Acteurs Nationaux et Régionaux (Producteurs d'Engrais, Représentants des Producteurs Agricoles Nationaux/ Régionaux/ Multinationales, Clients Clefs, Ministères, Représentants des Ouvriers, Agences de développement Sectoriel, Banques, Assurances, Logisticiens, Ingénieurs…) pour garantir un Effet d'Equilibre, d'égalité et de Complémentarité.

Cette démarche innovante est justifiée par une projection chiffrée qui repose sur :

ü  Il faut compter 1millions de USD d'investissements en moyenne par Zone de Valorisation ce qui favorise l'investissement dans l'humain (formation, savoir-faire, bonne gouvernance) et non dans le matériel uniquement.

ü  Le Modèle et reproductible avec adaptation locale sur d'autres régions dans 12 Mois à compter de la 1ere Opérationnalisation

ü  Superficie par zone : 20.000 – 50.000 Mètres Carrés de zone couverte (Sec et Frigorifique) de stockage combinée avec une zone à usage multiples.

ü  Rentabilité des zones : Poids mort atteint dans 3 – 5 ans par opposition aux modèles actuels non rentables avant 10 ans (souvent plus)

Cet Expert International en Global Supply Chain & Développement Economique, assure que ces zones ayant des clients sur mesure dans le cadre d'un modèle de semi-agrégation, seront faciles à financer par un concours mixte : Opérateurs, Fonds privés étrangers, ainsi que par les Clients eux-mêmes… l'Etat aura un rôle de facilitateur et de régulateur de concept, le détachant de la lourde tâche de la recherche de funding et de la mise en place organisationnelle.

Ces zones favoriseront, en plus de la création d'emplois durables, l'émergence de capitaux nationaux, tout en catalysant l'attrait en masse d'investissements étrangers ciblés (Grands Producteurs, Industriels et Traders Agricoles).

Avant d'ajouter qu'elles auront également comme effet bénéfique, le développement des infrastructures de masse les connectant (Routes, puis chemins de Fer, ports, aéroports), sans oublier le bienêtre des citoyens tout autour, grâce à un développement intelligent de l'accès à l'eau potable, électricité, Education, santé, le tout financé, par un flux d'export sur mesure et garanti par des commandes des donneurs d'ordres internationaux (grandes centrales d'achats et de distribution) mais aussi nationaux.

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