Dans un communiqué conjoint rendu public vendredi 15 novembre 2019, dans la paroisse Notre Dame de Fatima, dans la commune de la Gombe, 163 organisations congolaises de défense des droits de l'homme exhortent les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union Européenne à assurer que les sanctions prises en décembre 2016 et mai 2017, à l'encontre de 15 officiels congolais et un ancien chef de guerre responsables de violations graves des droits humains et d'autres violations liées au récent processus électoral, soient renouvelées au cours du Conseil prévu en décembre 2019.
Pour les animateurs de ces ONG de défense des droits humains, « lever les sanctions contre les hauts responsables congolais, c'est encourager l'impunité et sacrifier les victimes ». En effet, martèlent-ils dans leur communiqué, de 2015 à 2018, la RDC a connu quatre années de répression politique caractérisée par un usage excessif de la force par les forces de sécurité congolaises qui ont abattu des centaines des personnes lors des manifestations pour la plupart pacifiques, on a arrêté arbitrairement des milliers des membres de l'opposition, des activistes des droits humains, des jeunes pro démocratie, des journalistes et bien d'autres personnes, qui souvent ont été détenus au secret dans des conditions inhumaines par les services de renseignements, sans être inculpé et sans accès à un avocat ou à un membre de famille, subissant pour certains des actes de torture.
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