La Cour constitutionnelle du pays a annulé, le 3 février, la réélection en mai 2019 du président sortant, Peter Mutharika, ordonnant l'organisation d'un nouveau scrutin présidentiel dans les cinq mois. Si ce n'est pas pour la première fois qu'une élection présidentielle est annulée dans un pays, il faut cependant noter que de précédents cas ont eu lieu depuis une vingtaine d'années, après celui du Malawi.
« Nous considérons que Peter Mutharika n'a pas été dûment élu le 21 mai 2019. En conséquence, nous annulons les résultats de l'élection présidentielle », a décidé la cour dans un jugement. Concluant que des responsables électoraux avaient utilisé du fluide correcteur blanc pour falsifier des votes, la cour a souligné que cette façon de faire est « injustifiable » et constitue « une irrégularité ». De plus, elle a indiqué qu'un quart seulement des procès-verbaux du vote a été vérifié, prouvant qu'il s'agit d'« un sérieux manquement qui porte atteinte aux élections ».
...