Aide-ménagère, femme de ménage, gouvernante à domicile... indépendamment des appellations, leur situation est la même : exploitation économique, traite de personnes, humiliation et même harcèlement et viol. En Tunisie, les droits de ces travailleuses ne sont pas garantis par la loi en l'absence d'un cadre légal qui réglemente leur activité exercée souvent dans la clandestinité.
C'est dans ce contexte qu'un Conseil ministériel a approuvé, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la femme correspondant au 13 août de chaque année, un nombre de projets de loi et de décrets gouvernementaux relatifs à la femme, à la famille et à l'enfance. Annoncées par le Chef du gouvernement chargé d'expédier les affaires courantes Elyes Fakhfakh, ces mesures vont dans le sens de la lutte contre la précarité des femmes vulnérables et la préservation de leurs droits, notamment en ce qui concerne la mise en place de cadres légaux en leur faveur. En effet, à la veille de cette Journée nationale de la femme, le gouvernement a décidé de se mobiliser au profit de la gent féminine, mais tout cet arsenal juridique doit être suivi par des mesures d'accompagnement en vue de l'activer. Dans ce sens, plusieurs projets de loi et de décrets ont été annoncés, dont notamment un texte relatif aux conditions de travail des femmes et à leur dignité. Il porte, surtout, sur la lutte contre la traite des personnes dans le cadre des travaux domestiques. Ce projet de loi vise essentiellement à mettre fin à la précarité des femmes travaillant comme aides-ménagères, il prévoit, d'ailleurs, un contrat de travail qui doit être élaboré et présenté au bureau de l'emploi pour les travaux domestiques.
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