Une semaine après le début de l'offensive des rebelles du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (Fact) dans le Nord, ces derniers assurent contrôler un périmètre qui comprend la localité de Gouri, point névralgique à 200 km de Faya-Largeau. L'aviation tchadienne continue de bombarder les positions rebelles, les renforts seraient déjà arrivés pour mener une contre-offensive, selon des sources militaires. En attendant, tout le monde à les yeux rivés sur la France, qui est déjà intervenu à plusieurs reprises contre des rebelles qui menaçaient le pouvoir de Idriss Déby.
Contrairement à ce qui s'était passé il y a deux ans, aucune intervention directe française n'est envisagée pour le moment. Cela serait même gênant d'un point de vue politique, estime le journaliste Antoine Glaser : « La France a besoin absolument d'Idriss Déby et de son armée, qui est la seule aguerrie dans le G5 Sahel. Il y a absolument besoin de l'armée tchadienne, qui vient de mettre 1 200 soldats supplémentaires au Mali. Et en même temps, c'est évident que sur le plan de tous les discours démocratiques de Macron, disant : ce n'est plus la Françafrique, on ne coopte plus les présidents au pouvoir, la France est très gênée. »
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