Un vieux proverbe dit : «Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage». Et ce qu'on constate, c'est que nos gouvernants, actuels et précédents, s'attachent à appliquer, depuis des années, ce proverbe au mot et à la lettre près, sans état d'âme aucun. Mais, aujourd'hui, avec une société civile plus responsable et plus active, l'heure du changement a sonné...
Depuis un bon moment, les activistes pour la protection animale en Tunisie sont en état d'alerte et ne cessent de publier des photos et des vidéos sur les réseaux sociaux, qui montrent et qui donnent une vision globale sur la situation désastreuse des animaux errants en Tunisie où les abattages de chiens errants continuent dans la majorité des municipalités, dans les rues, les cités, les quartiers même les plus populaires du pays... Ces défenseurs de la cause animale déplorent aussi les difficultés que les refuges privés rencontrent et plaident pour le changement de la loi de protection animale en Tunisie, qui date de dizaines d'années. Mais pour initier le changement, il faut faire bouger les choses et s'attaquer à l'origine du mal : dans sa forme actuelle, la fameuse loi de protection animale ne prend pas en considération la condition animale, étant donné que, dans le code pénal tunisien, il n'existe aucune loi pour protéger les animaux errants et les autres espèces et, faute de politique globale de stérilisation, les animaux prolifèrent et meurent dans les rues. Pour ce faire, une pétition a été déposée à l'ARP, dans une tentative de faire bouger les lignes politiques et faire de la cause animale une cause nationale et un enjeu majeur. Aujourd'hui, ces efforts commencent à porter leurs fruits sur le terrain.
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