Au Soudan, la colère de la rue ne faiblit pas contre le coup d'Etat du général al-Burhan qui a mis un coup de frein à la transition hybride en place depuis deux ans suite à la chute du président Omar el-Béchir. Entre pression de la communauté internationale et refus de ses compatriotes de cautionner le coup de force qui a vu l'arrestation et l'éviction des dirigeants civils de la transition, le général putschiste tente de rassurer ses compatriotes et la communauté internationale.
En effet, au cours d'une deuxième allocution tenue en moins de 48 heures, l'ancien-nouvel homme fort de Khartoum veut encore faire croire en la noblesse de ses intentions et en la crédibilité d'une junte qui est en train de faire perdre aux Soudanais, les illusions d'une liberté qu'ils croyaient enfin conquise au prix de la mobilisation contre le régime déchu du président Béchir et du sang versé pour le changement à la tête de l'Etat.
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