C'est un vote très attendu qui se déroule ce dimanche 15 mai en Somalie pour élire le prochain président. Après plus d'un an de retard, ce scrutin est censé mettre fin à une crise politique qui a profondément divisé le pays. Ce retard a aussi entravé la lutte contre les islamistes shebabs.
Les shebas ont intensifié leurs attaques ces derniers mois. Des tirs de mortiers ont même été entendus à proximité de l'aéroport de Mogadiscio. C'est dans son enceinte ultra-sécurisé qu'a lieu le scrutin sous une tente avec protection des troupes de l'Union africaine. La capitale a aussi été placée sous couvre-feu depuis samedi soir et jusqu'à six heures lundi matin. Les vols à l'arrivée et au départ ont été suspendus. Cela n'empêche pas le processus de scrutin indirect de suivre son cours. Appelés un par un, les 329 sénateurs et députés ont voté deux fois ce dimanche.
Après des désistements à la dernière minute, il y avait 35 candidats au départ. Aucun n'a réussi à réunir les deux tiers des voix nécessaires pour l'emporter dès le premier tour. Donc, quatre candidats se sont affrontés dans un deuxième tour dont le dépouillement vient juste de se conclure. Une nouvelle fois, aucun d'entre eux n'est parvenue à réunir les voix pour l'emporter directement.
Troisième tour entre deux présidents
Les deux candidats arrivés en tête, l'ancien président Hassan Cheikh Mohamoud, et son successeur et président sortant, Mohamed Adbullahi Farmajo, vont s'affronter lors d'un nouveau tour. Arrivé en troisième place, le président de la région du Puntland, Said Abdullahi Dani, a déjà donné son soutien à l'ancien président. Certains pensent donc que Hassan Cheikh Mohamoud serait déjà gagnant. Des coups de feu de célébrations viennent de retentir dans la capitale Mogadiscio.
À l'issue de ce dernier tour, le candidat majoritaire deviendra le prochain président de Somalie. Le résultat est attendu plus tard dans la soirée.