Les émissaires du gouvernement congolais et la facilitation kényane poursuivent leur mission dans l'Est du pays. Ces experts rencontrent les groupes armés afin de les sensibiliser au processus dit de Nairobi, une initiative de dialogue soutenue par la Communauté d'Afrique de l'Est. Après le Nord-Kivu et l'Ituri, ils sont actuellement à Bukavu, au Sud-Kivu où ils entament la dernière étape de leur mission.
Les délégués de la présidence congolaises ainsi que les émissaires du président kényan Uhuru Kenyatta sont confiants. Ils espèrent avoir plus de succès que lors de leur passage au Nord-Kivu et en Ituri. Pour l'étape de Bukavu, ils ont invité les groupes armés du Sud-Kivu, mais aussi ceux des provinces du Maniama et du Tanganyika.
Il s'agit d'expliquer à ces mouvements armés les contours et les objectifs du processus de Nairobi.
L'accent est également mis sur deux aspects : les engagements du gouvernement par rapport au DDR et les mécanismes de justice transitionnelle, dont les réparations des préjudices causés et la responsabilisation des auteurs que réclament les communautés locales et sur lesquels insistent les partenaires internationaux.
L'autre message, c'est qu'il n'y aura pas d'intégration collective des combattants dans l'armée, comme c'était le cas lors des précédentes campagnes de démobilisation.
Cette tournée se terminera à Goma avant le retour des émissaires du gouvernement à Kinshasa. La reprise des discussions directes à Nairobi est prévue pour le mois de juin.
Les partenaires internationaux de la RDC soutiennent ce processus. La Monusco met à dispositions ses avions et toute la logistique pour la réussite de ces réunions.