Afrique du Sud: La question de la guerre en Ukraine au cœur de la visite d'Olaf Scholz

Le chancelier allemand a conclu sa tournée sur le continent en Afrique du Sud. Après le Sénégal et le Niger, Olaf Scholz a passé la journée à Pretoria mardi 24 mai en présence du président sud-africain Cyril Ramaphosa.

L'Allemagne est le deuxième partenaire commercial de l'Afrique du Sud. Les deux pays ont lancé un projet de carburant écologique pour l'aviation : du kérosène vert. Mais il a surtout été question de la guerre en Ukraine et de la neutralité sud-africaine. Le chancelier Olaf Scholz est venu confronter sa vision du conflit avec la position sud-africaine.

" C'est une guerre brutale, imposée à l'Ukraine par la Russie. " Ce sont les mots du chancelier allemand qui contrastent avec la prudence du vocabulaire utilisé par Pretoria pour qualifier ce conflit. Avec ce déplacement, Olaf Scholz voulait essayer de comprendre la position sud-africaine et expliquer la sienne.

" Monsieur le président, je pense qu'il est nécessaire que nous poursuivions ce dialogue. Les conséquences de cette guerre ne se limitent pas à l'Europe et c'est pourquoi j'ai dit au président que nous étions au courant des conséquences pour l'Afrique. "

L'Afrique du Sud s'était abstenue de voter pour condamner l'invasion russe devant les Nations unies. Contrairement à l'Allemagne qui livre des armes à l'Ukraine, Pretoria ne jure que par les négociations, le cessez-le-feu et s'oppose aux sanctions. " Nous pensons que notre position est la seule qui permette de trouver une solution au conflit, a estimé le président Cyril Ramaphosa. Je ne vois pas d'autres moyens que les négociations et le dialogue. "

L'Afrique du Sud et l'Allemagne ont affiché l'étendue de leur désaccord sur la question ukrainienne. Mais tout n'est pas perdu : " la chose que nous avons en commun ", a déclaré Olaf Scholz, " c'est l'idée que nous nous faisons de la démocratie ".

L'Afrique du Sud comme le Sénégal ont été invités au sommet du G7 qui se tiendra en Allemagne du 26 au 28 juin.

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