Cette année, la Chine organise la 21e édition du concours baptisé " pont vers le chinois ". Le concours, auquel participe pour la première fois le Gabon, regroupe les étudiants du monde entier qui apprennent à parler le mandarin. Vendredi 17 juin, les étudiants de l'institut Confucius de Libreville ont rivalisé de talent pour arracher l'unique place réservée au pays.
Un à un, les quinze candidats en lice sont passés devant le jury. Claude vient de faire une prestation très applaudie par ses camarades. Dans un fluide mandarin, il décroche quelques mots : " Bonjour, je m'appelle Claude ".Et d'ajouter : "Étudier le mandarin, ce n'est pas difficile ".
Au final, c'est Sabasse Adjato qui a remporté le premier prix. " Je suis très content d'avoir obtenu ce prix, parce que pour moi c'est une occasion qui n'a pas de nom ", raconte-t-il. Malgré la concurrence, tous les compétiteurs sont fair-play. Leur motivation, ce n'est pas la course. Ce qui les passionne, c'est l'apprentissage du mandarin, une langue du futur, selon eux.
" Avec mes parents, on a souvent le débat à la maison, ils disent que je suis une pro-communiste, mais je suis consciente des enjeux. D'ici deux ans, la Chine dominera le monde. Il me reste un an ici mais j'aimerais faire un master de Chinois à l'étranger ", rêve Claude.
L'institut Confucius a ouvert ses portes en 2018. Aujourd'hui, 1 000 Gabonais y apprennent le mandarin. Jérémie Obi est l'un des premiers étudiants de l'institut et "encourage les autres à apprendre le mandarin ". " Vu la position de la Chine aujourd'hui à travers le monde, c'est une langue stratégique ", estime-t-il.
Encore embryonnaire il y a 4 ans, l'enseignement du mandarin au Gabon connaît aujourd'hui une progression fulgurante.