Burundi: Le principal parti d'opposition, obtient l'autorisation pour un groupe parlementaire

Congrès National pour la Liberté du Burundi

Au Burundi, le principal parti d'opposition, le Congrès national pour la liberté, le CNL dirigé par Agathon Rwasa, a obtenu hier soir l'autorisation de constituer officiellement un groupe parlementaire. Une avancée après deux mois de bras de fer avec le président de l'Assemblée nationale, souvent accusé de mener à la baguette la chambre basse du Parlement burundais.

En avril, le CNL avait été enjoint de formaliser l'existence de son groupe dirigé par son chef historique. Mais sa réponse s'était heurtée à un " non " catégorique du président de l'Assemblée nationale, jusqu'à ce que ce parti d'opposition décide d'engager publiquement le bras-de-fer avec lui il y a deux jours, en décidant de sortir d'une plénière mardi.

Agathon Rwasa et son parti le CNL ne s'avouent pas vaincu après le " non " du président de l'Assemblée nationale. Ils vont insister en dénonçant une " grave" violation de la constitution du Burundi et du règlement d'ordre intérieur, qui autorisent la mise en place d'un tel groupe à partir du moment où il est , " multiethnique et réunit au moins 5 députés ", sans poser aucune condition de délais. Or ils sont 32 à l'époque.

" Notre coup d'éclat a payé"

Correspondances, demandes de rendez-vous, envoi d'émissaires... Toutes les tentatives du parti CNL de convaincre le "très honorable président de l'Assemblée nationale ", Gélase-Daniel Ndabirare, réputé être à la tête des faucons du pouvoir burundais, " se heurtent à un mur ", explique un haut cadre du principal parti d'opposition.

Jusqu'à il y a deux jours, lorsque la trentaine de députés du CNL décident de frapper un grand coup, en prenant " à témoin la communauté nationale et internationale ". Ils vont pour cela boycotter la plénière la plus importante de l'année ", consacrée à l'adoption du budget général de l'état pour le prochain exercice budgétaire.

La presse s'empare de l'affaire, c'est la stupeur dans le pays car " ce refus" fait désordre. Puis les choses vont ensuite aller très vite. Moins de 24 heures plus tard, le président de l'Assemblée nationale s'est résolu à reconnaître, dans une lettre adressée à la trentaine de députés d'opposition, leur groupe parlementaire. " Notre coup d'éclat a payé", s'est réjoui le même cadre du parti d'Agathon Rwasa.

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