Afrique du Sud: Rapport de la commission Zondo - Le camp Zuma dénonce "un ramassis de ragot"

Le porte-parole de Jacob Zuma, mis en cause dans un rapport sur la corruption durant son mandat, a dénoncé un rapport "rempli de ragots, d'insinuations et de conjectures".

En Afrique du Sud, la commission du juge Zondo vient de rendre cette semaine le dernier volet de ses recherches et indique clairement que l'ancien président a " abusé de sa position" et permis à un vaste système de corruption de se mettre en place.

Mais l'ancien président Jacob Zuma a décidé de faire entendre son point de vue lors d'une conférence de presse, qui s'est finalement déroulée sans le principal intéressé. Son avocat Dali Mpofu a expliqué son absence : " C'est parce que nous lui avons conseillé de ne pas venir, à cause des règles attachées à sa liberté conditionnelle. Nous préférons prendre toutes nos précautions. " Pour avoir refusé de se présenter devant la commission d'enquête, Jacob Zuma finit en effet de purger une peine de 15 mois de prison en liberté conditionnelle, pour raisons médicales.

La commission Zondo a effectué plus de quatre ans de travaux et recueilli quelque 300 témoignages mais la fondation Zuma et son porte-parole, Mzwanele Manyi continuent à critiquer sa légitimité. " Son excellence le président Zuma a été, et est toujours, maltraité par le système judiciaire sud-africain. En ce qui concerne le rapport illégal rédigé par cette commission illégale, il est, comme prévu, rempli de ragots, d'insinuations, et de conjectures. Il manque de preuves concrètes ", a dénoncé le porte-parole de la Fondation Zuma, Mzwanele Manyi.

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L'arrestation de Jacob Zuma l'année dernière avait déclenché une vague d'émeutes meurtrières, faisant plus de 350 victimes. Et Mzwanele Manyi n'exclue pas la possibilité que de tels événements se reproduisent : " La volatilité au sein du pays peut être maîtrisée avec de bons services de renseignements. Mais si l'on continue avec un tel niveau d'incompétence, tout est possible ".

Le président Cyril Ramaphosa doit annoncer ses intentions quant aux recommandations de la commission d'ici quatre mois.

De son côté, l'ancien président devrait à nouveau être devant les tribunaux mi-août, d'une part pour que la justice se penche sur la légalité ou non de son placement en liberté conditionnelle, mais également dans le cadre d'une autre affaire de corruption, l'affaire Thalès.

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