Ces derniers mendiaient pour la plupart dans les rues d'Accra. Le gouvernement ghanéen s'étaient inquiété de voir ces Nigériens, parfois très jeunes, errer dans la capitale, et parfois être exploités par des adultes. Plusieurs vols ont ainsi été organisés durant le mois de juin pour les renvoyer chez eux.
Ils ont été trouvés sous des ponts, près de feux de circulation, sur des trottoirs ou d'autres endroits où ils faisaient l'aumône. Environ 300 hommes, 400 femmes, et 620 enfants ont finalement été récupérés par les autorités ghanéennes et rapatriés au Niger. Un rapatriement débuté au début du mois.
Ce phénomène de mendicité, qui pose un problème à la fois humanitaire, social et économique, avait été signalé il y a des mois au Ghana. L'an dernier la police d'Accra avait tenté de s'y attaquer, sans succès.
En décembre, la ministre du Genre, Cecilia Dapaah, avait à son tour promis un tour de vis, rappelant que la mendicité des enfants était interdite, fustigeant au passage les adultes qui instrumentalisent les plus jeunes pour obtenir de l'argent.
Finalement, plusieurs vols ont pu être organisés vers Niamey ce mois-ci. À leur arrivée, les Nigériens ont été identifiés de façon biométrique, répartis dans des bus et ramenés dans leur région d'origine.
Le gouvernement nigérien a pris conscience de ce fléau après la diffusion d'un reportage sur des centaine de Nigériens faisant l'aumône au Sénégal cette fois. Plus de 600 ressortissants avaient ainsi été ramenés de Dakar en mars. Le gouvernement avait alors pointé les réseaux de trafiquants. Toutefois, le phénomène pourrait aussi être lié à la grave crise alimentaire frappant le Niger. Crise liée selon l'ONU à la sécheresse et aux violences jihadistes qui empêchent les paysans de cultiver.