La patience de rigueur. " Il est trop tôt pour évoquer une signature imminente d'un contrat de concession entre la Compagnie générale d'hydroélectricité de Volobe, CGHV, et l'État " a signifié Andry Ramaroson, ministre de l'Énergie et des hydrocarburés, après quelques déclarations un peu précipitées.
Il a eu raison, car pas plus tard que la semaine passée, ce projet d'une importance capitale a fait l'objet d'une consultation publique à Toamasina sur ses facettes sociales et environnementales. Pour éviter les éventuelles incompréhensions plus tard. Comme le cas d'autres exploitations minières, par exemple. Désormais, il revient à l'Office national pour l'environnement, ONE, et du Comité technique d'évaluation, CTE de passer au crible les données socio-économiques qui ont été mises à leur disposition, ainsi que les avis qu'ils ont collectés, lors de la série de consultations effectuées dans autour du projet de construction de la centrale hydroélectrique de Volobe. À l'issue de cette évaluation, l'ONE décidera de délivrer ou non le permis environnemental pour ce projet ainsi que le cahier des charges correspondant.
La consultation régionale sous l'égide de l'ONE à Toa-masina devrait finaliser le long processus lié aux Études d'impact environnemental et social (EIES) global du projet Volobe qui avaient été entamées depuis 2017. Confiées aux cabinets GLW, Biotope et Artelia, ces études avaient pour objectifs d'évaluer et de collecter les préoccupations et les recommandations relatives à l'installation de cette centrale hydroélectrique.
Parmi les soucis évoqués, lors des consultations publiques figurent la relocalisation de certains ménages ayant besoin des mesures d'accompagnement et de compensation. Il y a également les questions relatives à l'emploi, à la disponibilité des ressources aquatiques et à l'accès à l'électricité dans les communes impactées par ce projet.
Les principaux bailleurs de fonds ont exhorté les pouvoirs publics à accélérer le mouvement pour concrétiser la théorie de la Transition énergétique. Qui consiste à inverser la tendance du mix dominé par les productions d'électricité à partir des centrales thermiques. Il sera envisagé de mettre en valeur les sources renouvelables. À savoir les barrages hydroélectriques, l'éolienne ou les panneaux photovoltaïques.
Les difficultés rencontrées par la Jirama qui ont des impacts négatifs sur les acti-vi-tés économiques, toutes dimensions confondues, ont dé-mon-tré à quel point il est temps de changer d'option.