Afrique: Exploitation minière - Rareté des investissements lourds dans le continent

Nombre de pays africains, dont la République démocratique du Congo, ont mis sur pied des projets budgétivores pour extraire des minéraux " critiques " comme le lithium, le manganèse et le cobalt. En ligne de mire : le très juteux marché de construction des véhicules électriques. Pour les États-Unis d'Amérique, les contacts actuels avec les sociétés minières révèlent une réelle réticence à investir dans certains pays clés riches en ressources. Pour autant, le pays de l'Oncle Sam est déterminé à initier un nouveau programme ciblant ces minéraux rares.

Washington annonce le lancement d'un nouveau programme qui cible les besoins en minéraux rares pour les véhicules électriques et les panneaux solaires. Des contacts ont été initiés avec un certain nombre de pays africains depuis le mois dernier, lors d'une conférence sur l'exploitation minière tenue dans la province du Cap, en Afrique du Sud.

Selon les indiscrétions, les discussions ont permis d'arriver à la conclusion qu'un certain nombre de pays africains sont " désespérés " d'investissements étrangers pour aider à extraire des minéraux critiques comme le lithium, le manganèse et le cobalt. Comme le confirme, d'ailleurs, le sous-secrétaire d'État américain, Jose Fernandez, les sociétés minières hésitent à venir en Afrique en raison des problèmes de mauvaise gouvernance et de transparence.

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Toutefois, il faut désormais compter avec un nouveau-né dans les programmes stratégiques américains : le Minérals Security Partnership. Il s'agit, poursuit Jose Fernandez, " de combler un fossé en canalisant les investissements étrangers dans un secteur qui fournit les matières premières essentielles aux batteries de véhicules et aux panneaux solaires qui sous-tendent les efforts américains pour inaugurer une économie plus verte ". Dans cette initiative, il y a des pays comme l'Australie, le Canada, l'Allemagne, le Japon, la Corée du Sud, la Suède, le Royaume-Uni et la Commission européenne.

L'objectif poursuivi est finalement de sécuriser la chaîne d'approvisionnement en ressources cruciales pour la fabrication de pointe. La réaction occidentale arrive assez tardivement, alors que la Chine domine presque totalement le marché de la transformation et du raffinage des minerais (cobalt, lithium, terres rares, etc.). " Il y a ce besoin, il y a cet empressement de la part des pays et vous pouvez descendre la liste. La République démocratique du Congo est évidemment un des pays, mais vous avez aussi la Zambie, le Ghana, etc. ".

Pour l'officiel américain, il y a d'importants défis à relever. " Le succès de notre initiative peut se résumer à cette interrogation : sommes-nous capables d'impliquer nos entreprises et nos partenaires dans des projets qui ont un sens d'un point de vue économique, mais qui améliorent également les moyens de subsistance et ne favorisent pas la malédiction des ressources ? ", s'est-il interrogé. Pour l'heure, il y a bien eu un partage des informations avec des pays à la recherche de financements étrangers pour des projets miniers, des gouvernements alliés, des sociétés minières étrangères et des institutions financières qui peuvent aider à démarrer des projets.

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