Burkina Faso: Durée de la Transition - "Le compromis n'est pas dans une logique d'extension mais de réduction" (Albert Ouédraogo, Premier ministre)

Avant l'arrivée du facilitateur de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou, le 1er juillet 2022 à Ouagadougou, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a organisé une rencontre d'information le jeudi 30 juin 2022, avec les forces vives de la nation et des coutumiers pour expliquer le chronogramme de la transition pour un retour à l'ordre constitutionnel prévu pour février 2025. Le chef du gouvernement a fait le point aux autorités coutumières des pourparlers qui seront discutés avec le facilitateur qui arrive aujourd'hui.

Ces séries de rencontres d'information avec les différentes couches sociales entrent dans le cadre de la visite de travail du facilitateur de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou. Cette rencontre se tiendra dans le cadre de la pacification entre les autorités de la Transition et celles de la CEDEAO. Des échanges qui porteront sur le chronogramme de la restauration de la paix et de l'organisation effective des élections pour le retour à un ordre constitutionnel. C'est pour cela que le chef de l'Exécutif a entrepris des rencontres d'information avec les différentes composantes de la nation.

C'est ainsi que les chefs coutumiers et les religieux ont été conviés à cette rencontre d'information. Après une heure et demie d'échanges, le Premier ministre a précisé que ce conciliabule avec les coutumiers entre dans le cadre de la facilitation entre la CEDEAO et la Transition. Il a également profité de l'occasion pour faire part aux autorités coutumières et religieuses du chronogramme qui sera discuté avec le facilitateur. "Nous avons le point des pourparlers avec la CEDEAO dans le cadre de la facilitation. Nous avons également fait part aux autorités coutumières du chronogramme dont nous envisageons de discuter avec le facilitateur qui arrive aujourd'hui. Il faut dire que dans ce chronogramme, nous avons parlé de compromis dynamique. Je voudrais préciser que ce compromis dynamique n'est pas dans une logique d'extension de la période de la Transition qui a été fixée à 36 mois, mais c'est surtout dans une logique de rejoindre les préoccupations de la CEDEAO qui estime que la durée de la Transition est inacceptable. Le compromis va être éventuellement dans le sens de la réduction. Je voulais profiter également pour remercier les chefs supérieurs pour leur déclaration" a expliqué le chef du gouvernement.

%

Quant au représentant des chefs coutumiers, le Ouidi Naaba Kiiba, a remercié le Premier ministre pour cette initiative noble. Il a également encouragé les autorités de la Transition à travailler pour un retour à l'ordre constitutionnel. C'est le même son de cloche chez les religieux. " Les autorités nous ont fait comprendre qu'elles ne sont pas là pour une durée indéterminée. Elles ont un calendrier, c'est ce qui explique que le PM nous ait convoqués pour nous donner certaines informations entrant dans le cadre de la durée des actions du gouvernement. Nous avons été sensibles à cette action du gouvernement qui a bien voulu associer les religieux à cette action pour restaurer l'Etat " a signifié monseigneur Gabriel Sayaogo, porte-parole des religieux...

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.