Madagascar: Digitalisation des bourses d'études - La problématique des listes des étudiants

La digitalisation des bourses d'études entendrait améliorer la performance budgétaire de l'État. Pour le moment, ce ne serait ni plus ni moins qu'un mode de règlement des dépenses publiques.

Lieu de déperdition d'argents publics. C'est ce qui résumerait la qualification donnée aux universités publiques par les responsables auprès de l'État malgache pour motiver l'initiative de digitalisation des bourses d'études. Une initiative présidentielle comme aiment le répéter les responsables étatiques tout niveau et les ministères concernés confondus. Les explications données par le secrétaire général auprès du ministère du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et Télécommunications lors d'une conférence-débat organisée par le mouvement Rohy à Ankatso, hier, tendent à renforcer cette qualification.

Ce haut responsable a, en effet, insisté sur l'importance des listes des étudiants établis depuis les universités comme première source des défaillances du processus de digitalisation des bourses d'études. "Le souci est que l'État ne connaît pas exactement le nombre précis des étudiants malgaches. Outre cela, les listes des étudiants changent durant les années. On observe des inscriptions tout au long de l'année universitaire et cela impacte de façon conséquente sur les bases des données informatisées que nous essayons de mettre en place", a avancé le SG auprès du ministère du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et Télécommunications (MNDTP). Celui-ci de profiter de l'occasion pour avancer que "les soucis d'ordres techniques observés actuellement ne devraient plus persister durant l'année universitaire 2022-2023 prochain".

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Débat. À en croire ce haut fonctionnaire de l'État, le souci se trouverait dans la véracité des données provenant des universités. D'où l'importance, selon toujours le SG du MNDTP de "mettre en place le suivi et le contrôle des étudiants étant donné qu'il y a tout au long de l'année universitaire des inscriptions". Le SG du MNDTP de proposer "une seule et unique liste pour toute l'année scolaire pour tous les niveaux". Profitant de l'opportunité, un représentant du Personnel Administratif et Technique de l'Université d'Antananarivo, quant à lui, a expliqué les causes inhérentes à ladite situation. "Cela pourrait s'expliquer par la non uniformité des périodes de rentrée et d'inscription des mentions. Il y a également les périodes d'inscription des différents niveaux. Les étudiants des niveaux M1 n'ont pas la même période d'inscription que ceux du niveau Licence 1". La problématique résiderait ainsi dans les listes des étudiants bénéficiaires des bourses, notamment des données relatives à la véracité des effectifs des étudiants. D'où la pratique d'estimation lors de la conception des lois de finances à Madagascar. Le mieux serait de connaître lesdits effectifs au début de l'année budgétaire. À en croire le SG du MNDTP, si les listes sont validées par l'Université et le Mesupres, son département ministériel ne fait que terminer le processus.

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