Congo-Brazzaville: Le vrai visage des kiosques à transaction monétaire

A première vue, le commun de mortel a toujours pensé que la multiplication des kiosques à transactions monétaires sur le territoire national participerait réellement à la résolution de la problématique de l'employabilité des jeunes. Non, il n'en est pas question de tout cela, car ce métier n'étant pas règlementé et formalisé, ces jeunes qui sont au comptoir desdits kiosques n'ont que de dérisoires pourcentages qui atteignent à peine 2%.

Et l'on se pose la question suivante : " Comment sont alors calculés les dûs de ceux qui tiennent ces kiosques ? " Réponse : aucune convention ne règlemente ces pourcentages. Ils sont donc laissés à la merci des propriétaires de ces kiosques. " Nous passons des jours entiers dans ces cabines pour rien. Les gens pensent que nous recevons beaucoup d'argent quand ils viennent faire des dépôts ou des retraits. Non, il n'y a rien comme pourcentage. Nous travaillons pour fuir l'oisiveté, car tout l'argent va aux propriétaires des kiosques ", s'est plaint un jeune.

Alors, il se pose là un vrai problème de la règlementation de ce secteur d'activités qui prend de plus en plus d'ampleur dans le pays. Disons-le clairement, la rémunération du jeune ou de la jeune qui est au comptoir de la cabine téléphonique laisse à désirer. Autrement dit, cette activité, trop ancrée dans l'informel s'apparente à une vraie exploitation de ces jeunes qui n'ont ni salaire, ni un autre quelconque avantage physique. Et pourtant, ils sont bien là dans une activité de la " micro-finance " qu'on le veuille ou non.

%

Tout en évitant de nous perdre dans le labyrinthe des définitions des spécialistes de la micro-finance, nous pouvons tout simplement dire que toute micro-finance devrait en réalité rechercher le juste équilibre et la protection à la fois des gestionnaires de la micro-finance, c'est-à-dire des propriétaires eux-mêmes et des clients. Quand nous parlons des clients, nous faisons plus allusion à ces jeunes-là, qui sont au comptoir, car leur statut est aléatoire.

Tous ces jeunes disent tout haut une chose qui, à notre humble avis, se contraste avec la réalité, mais ils ont tous raison, disent les spécialistes de cette réalité quelque peu archaïque. " Mieux vaut des retraits que des dépôts dans une cabine téléphonique ", car pour des dépôts même de centaine de mille, rarement sont ceux qui ont un pourcentage même de 2%, triste réalité mais très écœurant à entendre cela de la bouche de ces jeunes.

La petite famille d'un jeune, chef de famille, qui se rend dans un kiosque à transaction monétaire chaque matin, peut penser qu'il a un salaire chaque fin du mois, alors qu'il n'en est pas question. Et pendant ce temps, chaque jour des transactions monétaires se font. Et à une moindre incompréhension, le jeune au comptoir du kiosque est vite remplacé. Il devient urgent que les autorités chargées des questions financières regardent de très près cette question des kiosques à transactions financières, car ce secteur n'étant pas règlementé, des jeunes qui y travaillent vivent un vrai calvaire.

Affaire à suivre !

AUTHOR: Faustin Akono

Edition:

Édition Quotidienne (DB)

Humeur : les derniers articles

▶ 6/8/2022 | Le vrai visage des kiosques à transaction monétaire

▶ 31/7/2022 | Des clans persistent au sein des assemblées religieuses

▶ 23/7/2022 | Le manque des pistes agricoles fait grincer les dents !

▶ 18/7/2022 | Ces beaux vieux temps des chantiers vacances !

▶ 11/7/2022 | Et pourtant c'est le ministère de l'Administration du territoire qui proclame les résultats du vote !

▶ 1/8/2022 | Cinq années d'expérience exigées dans le privé pour être embauché !

▶ 25/7/2022 | Le métier de sage-femme devenu un fonds de commerce !

▶ 18/7/2022 | Des murmures sur l'âge de la retraite à 65 ans refont surface

▶ 11/7/2022 | Lutter contre le paludisme par l'assainissement de l'environnement

▶ 6/7/2022 | Et des mots qui fâchent lors des campagnes législatives !

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.