Un appel sans équivoque a été lancé aux autres États membres de la Sadc pour soutenir la construction de la première usine sur le sol de la République démocratique du Congo (RDC). Pour le gouvernement, le pays constitue la meilleure destination en matière d'investissements des batteries électriques.
Kinshasa revendique sa place de meilleure destination en matière d'investissements des batteries électriques. Il faut dire que l'étude de Bloomberg a donné quelques arguments massue au gouvernement central lors de la Sixième semaine annuelle d'industrialisation de la Communauté de développement de l'Afrique australe (Sadc) à Kinshasa. Selon cette étude, un investissement de fabrication des batteries électriques aux États-Unis d'Amérique nécessite 117 millions de dollars américains,
112 millions en Chine, 65 millions en Pologne et 39 millions en RDC. Lors de son exposé à ces assises, le ministre de l'Industrie, Julien Paluku Kahongya, a fait clairement référence aux conclusions de cette étude pour convaincre les seize États membres de la Sadc à adhérer à cette vision. "Vous comprenez que la fabrication des batteries électriques en RDC coûte trois fois moins cher et la matière première est disponible ", a-t-il signifié.
S'appuyant sur cet avantage concurrentiel, l'autorité a estimé que son pays peut piloter la création de cette chaîne de valeur dans la région. Depuis un certain temps, des contacts sont pris dans ce sens avec plusieurs pays de la région. En avril dernier, il y a eu la signature d'un Accord de coopération avec la Zambie pour mettre en place une usine de fabrication des batteries électriques dans la Zone économique spéciale transfrontalière de Kipushi, dans le Haut-Katanga. Par ailleurs, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de cet accord, le ministre Paluku s'est rendu personnellement à Lusaka.
L'autre grande nouvelle est la signature prochaine d'un accord avec Exim Bank devant permettre le financement des études de faisabilité pour ouvrir la voie, dès le mois de décembre, à la construction d'une usine dans une région de la Sadc. Nous y reviendrons.
