Ce lundi 3 octobre était jour de rentrée pour les écoliers du Niger. Quelques 4 millions d'élèves ont repris le chemin de l'école pour une nouvelle année scolaire, après les grandes vacances. Alors que le président Mohamed Bazoum affirme faire de l'éducation une priorité de son quinquennat, les défis sont nombreux dans le secteur.
Premier défi : la croissance démographique. L'Unicef estime que plus d'un demi million d'enfants commencent l'école chaque année. Ce qui pose la question des structures nécessaires pour les accueillir.
Parmi les chantiers que le gouvernement met en avant pour cette rentrée scolaire, il y a d'ailleurs le remplacement progressivement des classes en paillote par des infrastructures en dur. En 2021, une quarantaine de jeunes enfants avaient péri dans deux incendies, dans des écoles de Niamey et Maradi.
Autre défi : l'insécurité, qui entraîne des fermetures d'écoles, plus de 800, selon l'Unicef, la majorité dans la région de Tillabéri. Pour compenser, le gouvernement promet la mise en place de centres de regroupement.
Le gouvernement devra aussi répondre aux attentes des enseignants. " Quels que soient les investissements, si l'enseignant n'est pas mis dans des conditions optimales de travail et de vie, nous serons très loin des objectifs fixés ", estime le secrétaire général du syndicat SNEN, Laouali Issoufou, qui appelle notamment à revaloriser les salaires.
Les contractuels, eux, attendent des intégrations dans la fonction publique. Le gouvernement évoque des recrutements mais nous ne voyons rien se concrétiser, affirme Abass Djibo, de l'unité syndicale des enseignants contractuels de base.