Guinée: Énième rejet du dialogue par le quatuor - " les populations finiront par comprendre vers où se trouve la mauvaise foi ", dixit le ministre Gaoual

Des leaders politiques réunis autour des quatres (4) coalitions: RPG arc-en-ciel, Anad, Fndc politique, Cored ", ont dans un communiqué diffusé hier lundi, désapprouvé pour une unième fois, leur non-participation au cadre de dialogue tant proposé par les nouvelles autorités au pouvoir.

Ce mardi, 4 octobre 2022, Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Postes et Télécommunications et porte parole du Gouvernement, a réagi face à cette sortie de ces acteurs qui selon lui, manquent de foi une volonté de faire en sorte que la Guinée puisse trouver des possibilités d'aller de l'avant, ce après leur opposition aux choix des quatres femmes guinéennes pour conduire ce dialogue inclusif.

Appeler cette fois-ci par Dr Bernard Goumou, premier ministre et chef du Gouvernement de la transition, ce dialogue inclusif est à nouveau rejeté par ces quatre coalitions politiques qui se sont retrouvées en plénière ce lundi au QG du parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Ils ont dans une déclaration, récusé la main tendue des nouvelles autorités de la transition guinéenne.

"Les Alliances et Coalitions de l'ANAD, du FNDC Politique, de la CORED et du RPG-AEC et ALLIES se sont réunies ce lundi 3 Octobre 2022 à l'effet d'examiner l'arrêté n°2628 du Premier ministre portant " mise en place des facilitateurs nationaux du cadre de dialogue inclusif " en date du 30 Septembre 2022. Cet arrêté s'inscrit dans la suite du décret du 19 Septembre 2022 créant un cadre de dialogue inter guinéen et de l'appel du Premier ministre du 20 Septembre se rapportant à ce cadre de dialogue. En conséquence, conformément à notre précédente déclaration du 21 septembre 2022, nos Alliances et Coalitions politiques rejettent l'arrêté du Premier ministre", a-t-on lit dans les lignes dudit communiqué.

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Invité dans l'émission des Grandes Gueules de ce mardi, le porte parole du Gouvernement n'a pas tardé répondre à ces anciens collaborateurs politiques. Le ministre Gaoual Diallo, a s'est d'ailleurs appuyé sur la constance selon lui de l'autorité du Président de la transition, du premier ministre et de l'ensemble des membres du Gouvernement du CNRD qui n'ont jamais cessé d'appeler leurs pairs autour de la table de dialogue.

Malheureusement poursuit-il, cette partie de la classe politique continue de faire la sourde oreille.

" D'abord c'était il faut rappeler la question sémantique qui a été relevée. Qu'ils ne voulaient pas de concertation, mais plutôt le dialogue, sans que moi je n'ai pu comprendre la différence des deux expressions. En plus, ils ont rejetté le ministre de l'administration du territoire qui était sensé conduire ce dialogue. Le premier ministre prend les responsabilités et on dit non, il faut la CEDEAO. On va aussi vers là-bas, l'union européenne, G5, on dit non on ne veut plus ça en Guinée, ça doit être ailleurs. Ça montre tout simplement quelque chose en avant, cette volonté de ne pas avoir l'esprit objectif et positif pour faire en sorte que la Guinée trouve les possibilités d'aller de l'avant", a-t-il déploré.

Dans le passé selon cet ancien responsable clé du parti UFDG, la difficulté n'était pas aussi de se mettre autour de la table afin de mettre en œuvre les conclusions d'un dialogue. Avec cette autre volonté des nouvelles autorités, Gaoual dit avoir constaté avec beaucoup de désagréments, ce manque de volonté systématique d'une partie de la classe politique qui a encore une fois choisi de ne s'associer aux actions du Gouvernement.

" Et ça, les populations finiront par comprendre vers où se trouve la mauvaise foi et la démarche qui est inconcrue d'une certaine manière de leur part", a indiqué Ousmane Gaoual, avant de rappeler que le choix de ces personnalités toutes femmes devant conduire ce dialogue a été fait selon les critères préétablis.

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