Afrique Centrale: Le Burundi s'efforce de surmonter une succession de chocs économiques

Vue de Bujumbura, capitale du Burundi.
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La croissance économique du Burundi devrait se renforcer en 2022

L'économie burundaise a souffert de la pandémie de COVID-19 et de la guerre menée par la Russie en Ukraine, mais elle donne des signes de résistance : en effet, d'après une récente évaluation réalisée par le FMI, la croissance économique devrait se renforcer en 2022 pour atteindre 3 %.

Le Burundi continue de faire face à des difficultés sur le plan macroéconomique, et notamment à une détérioration des termes de l'échange et à une accélération de l'inflation intérieure qui vient mettre en péril des conditions d'existence déjà éprouvantes. Le contrecoup de la guerre en Ukraine a entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires et des combustibles, faisant passer l'inflation globale de 10,5 % fin août 2021 à 20,9 % fin septembre 2022.

Avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, les perspectives économiques du Burundi s'annonçaient prometteuses : les projections laissaient entrevoir une croissance vigoureuse de 4,7 % à moyen terme, à la faveur d'une série de facteurs positifs liés à la mise en œuvre de réformes, à la réalisation de projets dans les secteurs agricole et minier, et à la financiarisation de l'économie.

Les perspectives de croissance économique restent solides, ce qui tient également à la reprise progressive des relations avec le FMI et la communauté internationale au sens large. La levée des sanctions imposées par les États-Unis et l'Union européenne au lendemain de la crise politique et sécuritaire traversée par le Burundi en 2015 témoigne clairement de cette normalisation. Le conseil d'administration du FMI a achevé cette année les premières consultations au titre de l'article IV en faveur du Burundi depuis 2014.

Avec l'assistance technique du FMI, les autorités engagent une réforme du marché des changes, dont la mise en œuvre permettrait aux pays de reconstituer ses réserves internationales.

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Mame Astou Diouf est cheffe de division adjointe au département Afrique.

Jocelyn Koussere est économiste au département Afrique.

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