J'ai écrit ici même vendredi dernier que par prudence, je ne commenterais pas la décision (ordonnance) du juge des référés au sujet de l'affaire opposant la Fecafoot à son ex equipementer Le Coq Sportif. Parce que je ne souhaite pas me prêter à un jeu de plus en plus clivant donc dangereux, des amis m'ont trouvé partisan en ce qu'ils estimaient que de par mes talents d'analyste des questions à tendance juridique, par ma réserve je ne voulais pas mettre en cause l'équipe Eto'o dont ils me disent soutien du simple fait que je ne la critiquerais pas systématiquement.
Ce week-end, en marge d'un événement dans une famille amie à Bafou - le mariage d'une petite fille Foo Miatsuet avec un jeune camerounais du terroir Sawa-, j'ai expliqué à un des beaux de la grande famille Tei-Djouaka qu'il se trompait lourdement en pensant qu'analyste et/ou leader d'opinion, je devrais forcément me lancer à la chasse à Eto'o. Je lui ai indiqué que pour moi, journaliste certes mais aussi citoyen et supporter des Lions Indomptables, la sélection fanions du Cameroun, le contexte n'était pas propice pour aider qui que ce soit à entretenir la polémique sur la question des contrats fédéraux et leur gestion qui, dès l'instant où les parties sont devant la justice, connaîtront forcément une issue. Qu'elle nous plaise ou non. Et sans notre avis qui n'intéresse pas les juges.
Voilà que moins de 48h après, Le Coq Sportif qui ne devrait même pas avoir un quelconque attachement de cœur avec la sélection nationale de notre pays, avance le même argument pour observer une sorte de pause dans sa bataille juridique avec la Fecafoot. Sans préjuger des suites, nous devons simplement prendre acte de cet état d'esprit, quels que soient les calculs qui la fondent ou les raisons qui l'obligent.
À leur suite, j'invite tous les Camerounais qui me font l'honneur de la lecture et de l'écoute de cesser toutes les controverses pour apporter notre soutien moral à notre équipe nationale fanion, Les Lions Indomptables dont chacun sait depuis sa création en 1972 qu'elle est, - en dehors bien sûr de quelques intellectuels triés au bout des doigts, ou de quelques rares artistes musiciens voire de quelques footballeurs professionnels ou encore que de quelques rares opérateurs économiques exerçant dans la sous région -, notre principal outil de "soft power".
Au-delà des affaires d'argent que générerait une participation de chaque pays qualifié à la Coupe du Monde de football - la présente s'ouvre le 18 de ce mois novembre 2022 au Qatar -, le gain d'image est incommensurable. Et peut nous servir tous, à une occasion ou l'autre, à l'étranger notamment.
Alors unissons nous derrière les Lions indomptables et réservons nos critiques, le moment venu, notamment pendant la compétition, sur le jeu ou la prestation. Les autres questions viendraient en leur temps si nécessaire pour ou entre les parties concernées.