Madagascar: Jirama - Le ministre de l'Energie tourne le dos aux syndicalistes

Le ministre de l'Energie et des hydrocarbures fait la sourde oreille face à l'appel des syndicalistes et des employés de la Jirama.

Une atmosphère délétère plombe la Jirama depuis plusieurs jours. Le ministère de l'Energie et des hydrocarbures est en mauvais termes avec les employés de cette compagnie. Les syndicats, le comité d'entreprise ainsi que les délégués du personnel au sein de cette compagnie nationale de l'eau et de l'électricité, qui ont fait entendre leur voix, la semaine dernière, pour rejeter la démarche du ministre de l'Energie et des hydrocarbures de publier sur les réseaux sociaux certains aspects de l'évaluation menée au sein de la Jirama, ont eu une fin de non-recevoir de la part du ministre de l'énergie et des hydrocarbures, Andry Ramaroson. Ce dernier refuse de céder.

Facebook

En effet, contrairement aux aspirations des employés de la Jirama, le membre du gouvernement continue de publier l'identité des hauts responsables de la Jirama qui sont passés, jusqu'ici, devant le conseil d'administration et le ministre pour rendre des comptes. Hier, par exemple, Andry Ramaroson a posté sur son compte facebook des photos de l'évaluation des cadres de la société sans, pour autant, faire de commentaires sur chaque illustration. Pourtant, la divulgation des photos des cadres de la Jirama sur les réseaux sociaux n'est pas appréciée par les agents de la compagnie et ils l'ont fait savoir devant la presse la semaine dernière.

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Agitations

Jusqu'ici les frondeurs au sein de la Jirama ne publient aucune réaction même si leur revendication est visiblement rejetée par le ministre. Toutefois, et sauf si ces employés ne reviennent pas sur leurs pas, la situation qui prévaut au sein de la compagnie peut conduire à l'intensification du mouvement de contestation. En plus, les discussions ne sont pas encore engagées, selon certaines sources, entre ces derniers et le ministère pour apaiser la tension qui couve déjà. La Jirama risque, à cet effet, de vivre de nouvelles agitations qui peuvent mettre davantage en péril la santé de la compagnie.

Justice

La réforme engagée au niveau de la Jirama peut aussi être compromise si la tension perdure. La situation actuelle d'un projet financé par les partenaires techniques atteint déjà la performance tant recherchée par la compagnie. Ce projet, qui entame déjà sa mise en œuvre, est secoué par une enquête de corruption. La grille de rémunération définie par ce projet au bénéfice des agents de la Jirama n'est pas du goût de certains qui décident alors de saisir la justice pour espérer un compteur remis à zéro.

L'avis de non objection des partenaires financiers du projet concernant le taux de rémunération ne suffit pas alors à faire reculer l'initiative judiciaire. Des employés de la Jirama sont traduits en justice et la compagnie se retrouve dans une tourmente. Mais le ministre de l'Energie et des hydrocarbures, Andry Ramaroson, étonne par la distance qu'il prend face à la situation de tension qui guette la Jirama.

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