Maroc: Une semaine de détention de l'opposant et avocat Mohamed Ziane

(Photo d'archives) mots-clés : cellule, prison, prison, couloir de la mort, exécution, crime, châtiment, peine capitale

Cela fait une semaine que l'opposant marocain Mohamed Ziane, ex-ministre des Droits de l'Homme et ancien bâtonnier de Rabat, est arrêté et incarcéré à Rabat. Il a été interpellé à son domicile sans notification officielle selon ses proches.

Les autorités ont expliqué que cette arrestation s'était faite lundi 21 novembre sur instruction du ministère public. Mohamed Ziane avait, en effet, été condamné en février à trois ans de prison ferme ; l'ex-ministre avait fait appel et attendait son deuxième procès. Mais celui-ci aurait eu lieu sans lui ni ses représentants, ce qui provoque l'incompréhension de son fils et avocat Ali Reda Ziane qui a été joint par Nadia Ben Mahfoudh, notre correspondante à Rabat.

" Cette semaine, je suis allé pour essayer d'obtenir une copie de cette décision spéciale... mais elle n'était pas disponible. Donc ce qui veut dire que lundi, lorsqu'il a été arrêté, le titre de détention n'était pas disponible. La police est arrivée sans aucun titre de détention, et ça, c'est un scandale ! J'attends toujours de savoir quels sont les motifs qui ont poussé la cour d'appel de Rabat à ordonner cette mise en détention.

Tout ça a été déclenché par une plainte du ministre de l'Intérieur, suite à des propos, à un communiqué de presse, qu'il avait signé en tant sa qualité de coordinateur national du Parti marocain libéral. C'est le ministre de l'Intérieur qui porte plainte contre un leader politique. Les éléments du dossier démontrent qu'il s'agit très clairement d'une affaire politique. "

Fondateur du Parti marocain libéral (PML), ex-ministre des Droits de l'Homme entre 1995 et 1996, ancien bâtonnier de Rabat et avocat célèbre au Maroc, Mohamed Ziane a également défendu Taoufik Bouachrine, un patron de presse d'opposition emprisonné depuis 2018 après avoir écopé de quinze ans de prison pour des " agressions sexuelles " contre huit femmes, des accusations qu'il a toujours niées en dénonçant " un procès politique ".

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