Outre leurs études, les 19 enfants accueillis à l'Orphelinat Saint-Paul ont été formés pour jouer de différents instruments de musique, formant ainsi l'orchestre de l'établissement.

Selon le Dr Julia Razafitsambaina, pédiatre et directrice de l'orphelinat, la musique aurait une grande place dans la vie et l'épanouissement de ces enfants. Ils n'ont pas été gâtés par la vie, dès l'aube de leur existence.

La genèse et l'histoire de cet orphelinat malgache ont été rapportées dans un documentaire sorti à Noël sur les réseaux sociaux, sur le blog français Brut notamment.

Le mari de la première responsable de cet établissement, le Dr Olivier José Razafitsambaina, chirurgien cardiovasculaire dans une clinique locale, a dû s'occuper d'un nouveau-né abandonné, qui avait encore son cordon ombilical sur lui et qui était en détresse respiratoire. Sauvé in extremis, la question de ce qui adviendrait de ce bébé miraculé s'est ensuite posée comme une évidence.

C'est de là que leur est venue l'idée de créer un endroit destiné à accueillir les enfants à problèmes. Un centre qui pourrait accueillir les cas les plus extrêmes. Le projet est soutenu par une association caritative dénommée Enfant Malgache et Heureux depuis 2012.

Ayant la musique dans le sang, le chirurgien qui est également président de l'orchestre philharmonique d'Antananarivo depuis 20 ans, a transmis sa passion pour la musique aux enfants recueillis à l'orphelinat. Il est convaincu du pouvoir qu'aurait la musique sur l'épanouissement personnel de ces enfants qui ont déjà vécu l'enfer malgré leur jeune âge.

Pari réussi puisque les jeunes orphelins ont fait preuve d'une facilité étonnante à acquérir les notions musicales et à apprivoiser leur instrument de musique. Les enfants d'ailleurs ne cachent pas que cette activité musicale leur permet de mieux supporter leurs moments de tristesse et de mélancolie, quand leur famille leur manque au plus haut point. La musique est également un soutien pour eux dans la poursuite de leur objectif final: terminer leurs études et réussir leur vie pour ne plus avoir à faire face à la misère.

Un souhait qui rejoint les objectifs de ces samaritains des temps modernes qui dirigent l'orphelinat : qu'ils deviennent autonomes et qu'ils atteignent la réussite dans tous les domaines.