Congo-Kinshasa: Maniema - 10 hippopotames abattus depuis février 2022 par les Maï-Maï Malaika (société civile)

3 Février 2023

Le coordonnateur provincial de la société civile environnementale et agro-rurale du Congo au Maniema, Jean-Claude Sefu Bushiri dénonce l'abattage de dix hippopotames, en espace de dix mois, dans le territoire de Kasongo par des combattants armés du groupe Maï-Maï Malaika.

La viande de ces pachydermes a été ensuite vendue à la population pour consommation, a affirmé, jeudi 2 fevrier à la presse, Jean-Claude Sefu Bushiri.

" Nous venons par l'occasion manifesté notre désapprobation suite aux moments difficiles que traversent les hippopotames vivant dans les eaux du fleuve Congo précisément dans le village coutier de Kasuwe- Kidimbi, groupement Kiese, chefferie des Wagenya et à Benye Nyali, groupement Lugumu, chefferie des Wazaru, dans le territoire de Kasongo. Cette situation est due à la barbarie faunique sans pareil orchestrée par les miliciens Maï-Maï Malaika qui opèrent en toute quiétude ces salles besognes. Depuis le mois de février de l'année passée, dix hippopotames ont été abattus et leurs viandes vendues aux différents marchés des territoires de Kasongo et Kabambare ", s'est indigné le coordonnateur provincial de la société civile environnementale et agro-rurale du Congo/Maniema.

Cette organisation non étatique est aussi préoccupée par la divagation de ces animaux protégés.

" Notre crainte s'ajoute aussi au fait qu'au mois d'octobre 2022, ces bêtes sont sorties plusieurs fois de leurs milieux naturels pour venir s'approvisionner dans les champs des communautés côtières du fleuve Congo dans le groupement Kanswaki et Kanyoya à Kasongo-Rive, dans la chefferie des Wagenya au grand risque d'être abattus par la population qui ne maîtrise pas la loi relative à la protection de l'environnement ", a expliqué Jean-Claude Sefu Bushiri.

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Il sollicite l'implication des autorités pour mettre fin à cette menace qui pèse sur les hippopotames.

" C'est pour cette raison nous mettons en témoin l'opinion nationale qu'internationale que si rien n'est fait, cet animal, placé parmi les animaux totalement protégés par la loi et interdit dans la chasse, risque de disparaitre. Voilà pourquoi nous demandons l'implication directe de toutes les autorités afin de mettre fin à cette délinquance faunique et sauver cet animal en détresse ", a-t-il poursuivi.

Le ministre provincial de l'environnement dit ne pas être au courant de cette situation. Toutefois, il promet de prendre toutes les dispositions pour stopper cette pratique.

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