Afrique: CHAN 2022, Paroles de légendes - Asamoah Gyan

interview

S'il y en a bien un qui connaît l'importance de mettre en lumière les championnats locaux, c'est bien Asamoah Gyan.

La légende des Blacks Stars est en Algérie pour suivre le Championnat d'Afrique des Nations TotalEnergies 2022, Cafonline a profité de sa présence au pays des Fennecs, pour l'interroger sur cette compétition qu'il affectionne tant. Entretien

Comment voyez-vous cette septième édition du Championnat d'Afrique des Nations, TotalEnergies ?

C'est une opportunité énorme pour les joueurs qui évoluent sur le continent. Le Championnat d'Afrique des Nations est une compétition unique. Elle ne peut pas être comparée aux autres compétitions. Ce que j'aime avec ce tournoi, c'est qu'elle montre l'état de forme de nos championnats locaux.

Notre base. Si, nous n'avons pas de bons championnats domestiques nous irons nulle part. Grâce au travail de chacun, nos ligues sont compétitives. Analogiquement, une telle compétitivité entraîne des tournois d'interclubs (Coupe de la CAF et Ligue des Champions) de haut niveau. Il n'y a pas de secret, tout part des championnats locaux.

Est-ce un tournoi auquel vous auriez aimé participer ?

Absolument ! Malheureusement, quand la Confédération Africaine de Football a lancé le CHAN en 2009, je n'étais plus éligible pour cette compétition. Je vous le dis, entre nous, j'aurai fait des malheurs (rires). Blague à part, regardez la plupart des joueurs qui ont inscrit leurs noms dans le folklore du football mondial : George Weah,Sadio Mané, Samuel Eto'o et moi-même. Nous avons été formés sur le continent, c'est la preuve que l'Afrique a des incroyables talents et il faut les mettre en valeur.

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Comment voyez-vous le développement du football sur le continent africain ?

Nous sommes sur le bon chemin. Certes, il y a encore des efforts à fournir, de nombreux efforts, mais les progrès sont là. Lorsque je vais à Baraki et que je vois le stade Nelson Mandela. Je suis fier, fier de l'Algérie et surtout fier d'être Africain. Tous les pays doivent suivre cet exemple.

Le développement de notre football passe d'abord par l'installation de bonnes infrastructures. Des jolis stades de haut de gamme. Pour revenir au stade de Baraki, après ce Championnat d'Afrique des Nations, il servira aux clubs de la ville. Cela peut paraître simple ainsi mais il s'agit d'une question d'estime, de respect.

Quand on évolue dans un beau stade, on se sent considéré, aimé et vous verrez que la frontière entre les joueurs qui évoluent en Afrique et ceux qui évoluent à l'étranger va être de plus en plus mince. On ne sera plus étonné de voir une équipe africaine accomplir de grandes choses en Coupe du monde.

Quelles équipes vous ont le plus surpris ?

J'ai été joliment surpris par Madagascar et l'Angola. Le niveau de cette compétition est très élevé, on peut s'attendre à de nombreuses surprises et on aime ça.

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