Afrique: Gestion des ressources naturelles dans six pays fragiles- La Bad s'attaque aux faiblesses de gouvernance

Lancement projet Gouverner les sorties de ressources naturelles pour une meilleure résilience économique accrue dans les pays africains fragiles et en transition (Gonat)
5 Mars 2023

La Banque africaine de développement (Bad) a lancé le mois de février 2023 à Abidjan, le projet Gouverner les sorties de ressources naturelles pour une meilleure résilience économique accrue dans les pays africains fragiles et en transition (Gonat).

Cet événement de haut niveau présidé par le Dr. Vanessa Ushie, Directrice par intérim du Centre africain de gestion des ressources naturelles et d'investissement (Anrc) de la Bad, a enregistré   la participation de plusieurs ministres africains. Citons : Leopold Mboli Fatran, ministre des mines et de la géologie de la Centrafrique, Moussa Batraki, ministre de l'économie, de la planification du développement et de la coopération internationale du Tchad, Nicolas Kazadi, ministre des finances de la Rdc, Ernesto Max Elias Tonela, ministre de l'économie des finances de Mozambique, Sheku Ahmed Fantamadi Bangura, ministre des finances de Sierra Leone, Nqobizitha Mangaliso Ndlovu, Ministère de l'environnement, du climat, du tourisme et de l'hôtellerie, mais aussi Gérardine Mahoro, gestionnaire du projet Gonat.

Selon Gérardine Mahoro, ce projet entièrement subventionné par la Facilité d'appui transitoire (Fat) de la Banque, accompagnera les pays sur une période de deux ans, sur les questions de commerce illicite des ressources naturelles et de prêts adossés à des ressources naturelles. Les pays bénéficiaires sont République centrafricaine, Tchad, République démocratique du Congo, Mozambique, Sierra Leone et Zimbabwe.

La même source de rappeler que la Stratégie décennale de la Bad et les High 5 identifient les ressources naturelles comme un facteur critique dans la transition vers la croissance verte en Afrique.

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En réponse aux défis de la gestion durable des ressources naturelles de l'Afrique, poursuivent les initiateurs, la Banque a créé en 2013 le Centre africain des ressources naturelles, rebaptisé en 2022 Centre africain de gestion et d'investissement des ressources naturelles, pour fournir des services de conseil, d'assistance technique et d'investissement, facilitation aux pays membres régionaux de la Banque pour exploiter les ressources naturelles au service du développement durable.

L'atelier de lancement du Gonat avait pour objectif de présenter le projet aux parties prenantes clés dans sa mise en œuvre et au public mais aussi de présenter le rapport d'évaluation produit par le cabinet de conseil qui accompagne la mise en œuvre du projet.

La rencontre de deux jours à Abidjan avait également permis de favoriser le dialogue, l'apprentissage par les pairs et l'échange de connaissances entre les parties prenantes du projet, les experts internationaux et les décideurs des Pmr de la Banque.

L'occasion a été aussi d'identifier les facteurs contextuels et recueillir des commentaires des parties prenantes et des bénéficiaires pour éclairer la mise en œuvre du projet et obtenir des mises à jour sur les modalités de mise en œuvre du projet auprès des parties prenantes nationales (points focaux nationaux, hauts fonctionnaires).

Il a été aussi question de se projeter dans l'avenir en indiquant les prochaines étapes de la mise en œuvre du projet.

Un exercice qui, selon l'Anrc, a été une occasion de partager des informations générales sur ce projet innovent puisque, c'est la première fois que la Bad finance un projet axée essentiellement sur l'amélioration des politiques et de gouvernance, avec une approche opérationnelle.

Les participants dont les représentants des pays bénéficiaires, les points focaux nationaux du projet et les autres parties prenantes du projet, ont également abordé la question liée aux risques actuels et potentiels, des défis et des mesures d'atténuation pour la mise en œuvre du projet, d'identifier les activités et les jalons du projet à venir, y compris la sélection des bénéficiaires nationaux, le diagnostic de la situation actuelle (évaluation de base).

A cela s'ajoute la conception du programme de renforcement des capacités, mais surtout de créer une prise de conscience, un consensus et un soutien pour le projet auprès d'un large éventail de parties prenantes internes et externes.

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