Burkina Faso: Inquiétude suite à la disparition de Boukary Ouedraogo, membre du CISC de Kaya

L'inquiétude des défenseurs des droits de l'Homme est grande depuis la disparition d'un membre de la société civile de Kaya, dans le centre-nord du Burkina Faso. Les proches de Boukary Ouedraogo, de l'organisation l'Appel de Kaya, sont sans nouvelles de lui depuis mercredi 22 mars.

Boukary Ouedraogo avait interpellé les autorités, quelques jours avant le 22 mars, sur la situation sécuritaire de la commune de Tombouri. La disparition de Boukary Ouedraogo intervient alors que le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, effectuait une visite à Kaya. D'après le Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), des témoins ont vu Boukary Ouedraogo se faire arrêter.

" C'est dans la journée du 22 mars que le responsable de la société civile Boukary Ouedraogo a été enlevé et embarqué pour une destination inconnue. C'était au camp militaire de Kaya où il a été embarqué par des FDS (Forces de défense et de sécurité). C'était devant des témoins - ses camarades - et devant également d'autres populations civiles qui attendaient pour entrer en audience avec le président de la transition. On n'a aucune de ses nouvelles et on ne sait où il se situe exactement. Cette situation est fortement inquiétante pour les droits de l'Homme " a déclaré, à RFI, Daouda Diallo, responsable du CISC.

Le militant a poursuivi : " Ce que nous demandons, c'est très clair : la libération immédiate et sans condition de monsieur Boukary Ouedraogo, deuxièmement, que les autorités respectent les dispositions constitutionnelles sur la liberté d'expression et comprennent clairement qu'on ne peut pas sortir de cette crise sans le respect des droits de l'homme, sans le respect de la justice et sans les normes procédurales. "

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