Kenya: Un rapport pointe du doigt la corruption galopante dans le secteur de la santé

Deux scandales de corruption ont été révélés en l'espace d'une semaine, touchant différentes agences publiques. Alors même que l'EACC, la Commission d'Éthique et de lutte contre la corruption au Kenya vient de publier un rapport, elle pointe une corruption galopante et des comportements malhonnêtes au sein du secteur de la santé, principalement lors de la mise en place de projets.

Plusieurs exemples sont cités dans ce rapport : favoritisme lors d'appels d'offres, gonflement des coûts ou encore versements de pots-de-vin. Ces derniers sont pointés comme étant fréquents et pouvant monter jusqu'à l'équivalent de 20 000 euros. 45% des contractants interrogés reconnaissent qu'il est courant pour eux de verser des paiements supplémentaires ou de donner des cadeaux afin de faire avancer les projets.

Ce rapport intervient alors qu'un deuxième scandale éclate dans le secteur de la santé. KEMSA, l'Agence d'achat des matériels médicaux, est accusée de corruption dans le cadre d'un contrat de distribution de moustiquaires. Les entreprises sélectionnées lors de l'appel d'offres ne répondaient pas aux critères alors que celles qui correspondaient ont été rejetés selon la presse kényane.

Face à ces soupçons de corruption, le Fonds Mondial, qui finançait le projet, a annulé son contrat. La secrétaire d'État déléguée à la Santé publique a été démise de ses fonctions, ainsi que tout le Comité de Direction et le PDG de KEMSA.

La ministre de la Santé a promis des mesures fortes pour lutter contre les personnes qui « cherchent à s'enrichir sur le dos des patients et des bailleurs. »

Un autre scandale de corruption révélé mercredi. Il touche 27 fonctionnaires de diverses agences publiques. Ils ont été suspendus suite à la disparition d'une tonne de sucre estimé non-propre à la consommation et que les autorités voulaient transformer en éthanol.

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