Le 30 juin 2022, il démissionnait de son poste à la tête de Mauritius Telecom (MT). Moins d'un an après, lundi soir donc, une armada de policiers de la SST débarquait chez Sherry Singh pour l'arrêter. Ses avoirs et ceux de ses proches ont été gelés. Depuis qu'il a dénoncé l'affaire de «sniffing», Sherry Singh est dans le collimateur de ceux qui sont au pouvoir.

Depuis lundi matin, les proches de l'ex-CEO de MT appréhendaient justement une descente des lieux, à sa résidence à Ébène. Pour une perquisition plutôt tardive. En tout cas, certains journalistes proches de la SST en avaient eu vent et s'y étaient préparés au courant de la journée.

Des sources policières et des proches de Lakwizinn faisaient savoir aux journalistes, vers 17 heures, que l'épouse de Sherry Singh allait être arrêtée et que des consignes avaient été données à la station de police de Pailles pour préparer un espace pour qu'elle puisse y passer la nuit.

La descente des lieux semble avoir pour but de montrer la résidence luxueuse des Singh. Les portes ont été ouvertes aux caméras des journalistes. Contrairement aux portes des Casernes centrales lors de l'interpellation de Sherry Singh un peu plus tôt.

Cependant, la vue attendue de la grande maison de Sherry Singh, avec ses lumières, sa piscine et ses objets luxueux, pourrait bien avoir l'effet attendu sur le petit peuple, même si Sherry Singh a justifié ses revenus - salaires de près de Rs 1 million par mois - et même si la Mauritius Revenue Authority n'a rien eu à redire au sujet de ses comptes.

Un proche du gouvernement est lui-même choqué par cette descente de la SST à la résidence «Au bout du monde». Tout en ajoutant à l'adresse de l'ex-CEO de MT : «On ne lance pas de pierre quand on vit dans une maison en verre.»