Le panel « Invest in DRC », organisé hier dans le cadre du Forum MEDays 2024 à Tanger, a été l'occasion pour des responsables politiques et économiques congolais de présenter les multiples opportunités d'investissement en République Démocratique du Congo (RDC). Des perspectives multiples se dessinent pour les investisseurs, notamment dans les secteurs de l'agriculture, des mines, de l'énergie et du numérique, soulignant le potentiel inexploité du pays.
La tribune de Tanger a vu intervenir divers acteurs politiques congolais, à l’écoute de ces derniers. Ce sont des congolais résidant au Maroc ainsi que, des investisseurs et autres parties prenantes qui sont venus prêter attention à l’appel de ses autorités sur le développement du pays.
La Première ministre de la RDC, Mme Judith Suminwa Tuluka, a ouvert la session en soulignant l'immensité des richesses naturelles du pays, qu'elle a qualifiées de « scandale géologique » et les nombreuses opportunités qui s'offrent aux investisseurs. « La RDC est une terre d'opportunité, non seulement pour l'agriculture, mais aussi pour l'énergie, le tourisme et les nouvelles technologies », a-t-elle affirmé. Selon elle, ces secteurs sont porteurs de croissance et de diversification pour l'économie nationale.
Le Vice-Premier ministre et ministre de l'Économie nationale, M. Daniel Mukoko Samba, a rappelé les 22 années consécutives de croissance économique du pays, soulignant la résilience de l'économie congolaise. Il a insisté sur la nécessité de maintenir un environnement favorable aux investissements étrangers, notant que la RDC est un marché accessible et dynamique, avec des infrastructures en constante amélioration. « L’État ne doit pas être un frein aux investissements privés, il doit plutôt leur offrir l’accès nécessaire pour que le pays puisse évoluer », a-t-il souligné.
Dans le secteur agricole, M. Grégoire Mutshail Mutomb, ministre de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire, a mis en avant les énormes possibilités qu'offre la RDC, notamment en matière de production agricole. "Nous avons des terres fertiles, notamment dans certaines provinces où l'on peut produire toute l'année. Ce potentiel est une véritable opportunité pour les investisseurs, particulièrement dans des domaines comme le cacao, la production de semences et le bétail", a-t-il déclaré.
Agriculture, mines et diversification : des secteurs clés pour la croissance de la RDC
Lors des échanges il a été souligné l'importance des ressources minières pour le développement économique du pays. « Chaque progrès technologique dans le pays peut être soutenu par les ressources minières locales. Nous cherchons à accroître la valeur ajoutée sur place et à diversifier nos partenariats pour une croissance durable», a précisé M. Kizito Pakabomba, ministre des Mines.
De son côté, M. Julien Paluku Kahongya, ministre du Commerce extérieur, a évoqué la diversification de l’économie congolaise, en particulier avec l’exportation de produits comme le soja et le secteur pharmaceutique. Il a souligné les efforts faits pour offrir des opportunités commerciales aux investisseurs étrangers, notamment en facilitant l’accès aux marchés mondiaux. "Aujourd'hui, les produits congolais peuvent atteindre des marchés comme les États-Unis et la Chine sans frais de douane", a-t-il ajouté.
L’un des points forts de ce panel a été l’intervention du Pr Bruno Tshibangu Kabaji, directeur général de l’ANAPI (Agence nationale pour la promotion des investissements), qui a rappelé le rôle central de son organisation dans l’accompagnement des investisseurs. "L’ANAPI est la porte d’entrée pour investir en RDC. Notre mission est de promouvoir le pays et de défendre son image à l’international", a-t-il précisé, soulignant la bonne gouvernance et la diversification économique comme clés du développement.
Ce panel a été éclairé par les nombreux atouts de la RDC en tant que destination privilégiée pour les investissements. Entre son potentiel agricole, ses ressources minières et son marché dynamique, la République Démocratique du Congo s'affirme comme un pôle de développement économique sur le continent africain.