Une bonne nouvelle pour le Sénégal. La production de pétrole du gisement de Sangomar dépasse les attentes. Elle devrait s'établir autour de 15 à 16 millions de barils pour ses six premiers mois d'exploitation. Le champ de Sangomar, à 100 kilomètres de Dakar, exploité par l'australien Woodside, débute donc sur de très bonnes bases.
Quatre millions de barils de plus que prévu. Pour un gisement qui vient de débuter, « c'est très encourageant », explique Charles Thiemele, directeur Afrique de la société de trading pétrolier et gazier BGN. « Historiquement, sur les bassins africains, on a toujours exercé beaucoup de prudence pour s'assurer que tout se passe bien, mais aujourd'hui, les dernières productions, que ce soit au Sénégal sur Sangomar, en Côte d'Ivoire sur Baleine, on se rend compte que les objectifs ont tous été atteints, voire dépassés. C'est une très bonne nouvelle. Cela atteste d'une technologie qui maintenant fait ses preuves e d'opérateurs qui sont tout à fait au niveau des challenges », souligne Charles Thiemele.
L'objectif de production à terme, c'est 100 000 barils par jour, soit le double d'aujourd'hui, une manne intéressante pour le pays qui participe, pour l'instant, à hauteur de 18 % dans le projet. En termes de revenus, l'année prochaine, cela pourrait représenter plus d'un demi-milliard de dollars pour les caisses de l'État, avec en prime, du pétrole sénégalais sur le marché local grâce à la raffinerie de Mbao. « Dès 2025, au tout début de l'année, au premier trimestre, il est prévu que la raffinerie consomme, en partie, du pétrole sénégalais, en combinaison avec le pétrole nigérian qu'elle a raffiné historiquement », ajoute Charles Thiemele, directeur Afrique de la société de trading pétrolier et gazier BGN.
Le raffinage local du pétrole de Sangomar a pris du retard. C'est un produit brut particulièrement lourd, avec une forte teneur en soufre. Il est aujourd'hui vendu, à l'exportation, sur les marchés asiatiques principalement.