Madagascar: Marovoay - Des trafiquants de drogue abandonnent leur cargaison

Sortis des brousses profondes, plus d'une centaine de kilos de chanvre indien allaient être écoulés lorsque les gendarmes ont flairé le trafic. Repérés, quatre individus ont pris la fuite, abandonnant leur cargaison.

Force de gendarmerie et trafiquants de drogue se sont retrouvés nez-à-nez à Tanambao Marovoay. Pendant l'opération, huit sacs en polyéthylène, pleins à ras bord de chanvre indien, ont été arrachés des mains des malfaiteurs. La drogue pèse au total

139 kg. En début de semaine, les Forces de gendarmerie effectuaient une patrouille entre les villages d'Antafiambazaha et Maevarano lorsqu'elles ont repéré quatre individus en train de transporter des colis suspects. Sommés de s'arrêter pour un examen de situation et un contrôle, les membres de la bande ont pris la fuite en prenant leurs jambes à leur cou, abandonnant sur le bord de la route les sacs qu'ils transportaient.

Alors qu'ils ont réussi à s'évanouir dans la nature, le chanvre indien a été saisi pour être détruit. Une enquête est ouverte afin de retrouver les traces des malfaiteurs. L'identification des fuyards reste difficile pour les Forces de gendarmerie, faute d'indices et d'informations susceptibles de leur permettre de remonter leurs pistes.

La gendarmerie renforce la sécurisation de cette partie Sud de Marovoay en raison des trafics et des actes de banditisme qui y sont signalés. La zone est réputée être une plaque tournante du trafic de drogue où le commerce de produits stupéfiants pullule. Points de passage pour les individus payés par les dealers pour faire passer leurs marchandises, ces lieux sont néanmoins de plus en plus surveillés par les gendarmes qui multiplient les patrouilles.

Le cannabis provient des brousses profondes qui plongent dans les zones limitrophes avec les districts voisins, où se trouvent de nombreuses plantations. Enfouies dans un relief difficile d'accès, échappant à la vigilance des patrouilleurs des forces de défense et de sécurité, elles sont difficilement repérables.

Néanmoins, les trafiquants sont bien obligés de sortir de leur cachette pour écouler leur produit. C'est alors qu'ils tombent dans les mailles des filets tendus par les autorités.

Les malfaiteurs doivent rejoindre le fleuve Betsiboka pour pouvoir continuer par voie fluviale l'acheminement de leur produit. Avec le dispositif mis en place, la réussite de leur opération reste toutefois aléatoire.

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