Guinée: Les braquages à main armée de plus en plus fréquents dans le centre de Kankan

Mais que se passe-t-il donc à Kankan ? Depuis de nombreux mois, la deuxième ville de Guinée, d'où est originaire le président de la transition Mamadi Doumbouya, est en proie à une insécurité grandissante. Les autorités locales ont commencé à prendre des mesures, alors qu'un jeune homme a été tué il y a deux jours à la suite d'un nouveau braquage en plein jour.

Ce braquage s'est produit dans une agence partenaire de l'opérateur Orange en milieu d'après-midi dans le centre-ville de Kankan. Trois hommes équipés d'un fusil PMAK ont tenu le personnel en respect pendant une demi-heure, le temps de vider les caisses de l'agence et les poches des employés, aussi délestés de leurs téléphones. Les voleurs sont allés jusqu'à ordonner de leur transférer tout l'argent de leur compte Orange Money personnel. Dans leur fuite, ils ont tiré sur un jeune moto-taxi, qui succombera à ses blessures.

Deux des trois braqueurs seront vite neutralisés par les forces de l'ordre, avec le concours de chasseurs dozos et des habitants. Ils seront tués dans les affrontements avec les corps habillés.

Ce scénario est le dernier d'une longue série, car l'insécurité monte en flèche dans la cité du Nabaya depuis près de deux ans, selon le directeur commercial de l'agence cambriolée Abou 2 Kourouma : « chaque semaine, il y a des attaques à Kankan, chaque semaine ! Qu'est-ce qui se passe précisément ? De surcroît, c'est en plein jour qu'il y a des braquages, et au centre-ville, même pas en périphérie. Comment font-ils pour avoir des armes militaires ? On les trouve pas en vente sur le marché quand même ! Tant qu'on ne trouve pas la source de leur approvisionnement, le problème persistera. »

Le gouverneur de la région de Kankan, qui n'a pas souhaité répondre à RFI, a décidé de la fermeture de plusieurs bars à chicha et motels, présentés comme non réglementaires et suspectés de cacher des criminels.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.