Ce 04 novembre 2024, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a réalisé une conférence de presse hybride afin de décliner le rapport 2024 pour les pays les moins avancés (PMA) sous le thème « Exploiter les marchés du carbone pour favoriser le développement »
Selon la CNUCED, le marché du carbone est un mécanisme qui permet d'échanger des droits d'émission de gaz à effet de serre. D’après l’organisation, l'objectif principal est de réduire les émissions globales en incitant les entreprises et les pays à adopter des pratiques plus durables.
Sous la gouvernance de M.Rolf TRAEGER, chef de la Section des pays les moins avancés (PMA) de la CNUCED, cette conférence a permis de faire le bilan des PMA dans le marché du Carbone.
Il faut dire que le rapport du CNUCED sur les PMA examine comment les marchés du carbone peuvent combler les écarts entre la croissance économique et l’action climatique dans les PMA, ainsi que leur potentiel à mobiliser des capitaux pour le développement durable, précise le chef du CNUCED.
M. TRAEGER a souligné également l'importance de la transparence, de la régulation et de l'inclusion des pays en développement dans ces mécanismes pour garantir leur efficacité et leur équité.
A l’en croire, le marché du carbone est ainsi considéré comme un outil potentiel pour lutter contre le changement climatique tout en favorisant le développement durable.
Selon le chef du CNUCED, les 45 PMA n’émettent que 4% des gaz à effet de serre émis dans le monde, alors leur responsabilité est vraiment minime. De ce fait, les PMA ont une capacité limitée à accueillir des investissements étrangers.
Le marché du carbone est ainsi considéré comme un outil potentiel pour lutter contre le changement climatique tout en favorisant le développement durable.
L’exploitation du carbone pour relever les domaines de l’énergie renouvelable
Les PMA ne disposent pas d'infrastructure, de la technologie et des capacités institutionnelles nécessaires pour s'engager efficacement sur les marchés du carbone et obtenir des impacts positifs sur le développement durable, précise le chef du CNUCED.
Pour cela, il préconise le financement des projets d'énergie renouvelable, le renforcement des capacités institutionnelles et la stimulation de l'innovation.
Pour ce dernier, les marchés du carbone peuvent générer des fonds pour des projets d'énergie renouvelable grâce à la vente de crédits carbone. Cela permettra aux PMA d'attirer des investissements pour développer des infrastructures renouvelables.
Mais aussi, la participation aux marchés du carbone peut inciter les PMA à renforcer leurs capacités institutionnelles et réglementaires, en établissant des cadres favorables au développement des énergies renouvelables.
Quant à la sylviculture, l'agriculture et les énergies renouvelables, ils jouent des rôles essentiels dans le soutien au développement durable des Pays Moins Avancés (PMA), en particulier dans un contexte où ces pays font face à des défis climatiques et socio-économiques majeurs.
Ces secteurs peuvent aider les PMA à relever plusieurs défis simultanément, notamment la réduction de la pauvreté, l'amélioration de la sécurité alimentaire, l'atténuation du changement climatique et l'amélioration des conditions de vie.
Il faut noter que le lancement du rapport coïncide avec la COP29, deux rendez-vous majeurs, notamment sur la nécessité de financer la transition énergétique des PMA, de soutenir l'adaptation aux impacts du changement climatique et de renforcer les capacités locales pour faire face à ces défis.