Ce 20 novembre coïncide avec la Journée de l’industrialisation de l’Afrique qui met l’accent sur le développement industriel du continent. En effet, cette journée est cruciale pour les pays africains, car elle souligne l’importance que l’industrie a dans l’économie et la croissance de l’Afrique.
Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), l'industrie accroît la productivité en introduisant de nouveaux équipements et de nouvelles techniques. Elle améliore ainsi l’efficacité de la main-d'œuvre et crée de nouveaux emplois.
Par conséquent, l'articulation entre l’industrialisation et les économies nationales aiderait les pays africains à atteindre des taux de croissance élevés, à diversifier leurs économies et à réduire leur vulnérabilité aux chocs extérieurs. Cela contribuerait substantiellement à l'éradication de la pauvreté par la création d'emplois et de richesse, indique la même source.
A rappeler que dans le cadre de la deuxième décennie du développement industriel de l'Afrique (1991-2000), l'Assemblée générale des Nations Unies, en décembre 1989, a proclamé le 20 novembre « Journée de l'industrialisation de l'Afrique ». Depuis lors, le système des Nations Unies a organisé des événements ce jour-là dans le monde entier pour sensibiliser à l'importance de l'industrialisation de l'Afrique et aux défis auxquels le continent est confronté.
À l'occasion de cette même journée, la Commission de l'Union africaine (CUA), conjointement avec l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et de la Commission Économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), ont réaffirmé leur engagement à faire progresser l'industrialisation et la diversification économique de l'Afrique conformément à l'Agenda 2063 : « L'Afrique que nous voulons ».
Dans une déclaration conjointe qu’elles ont faite ce 20 novembre, elles reconnaissent que l'industrialisation reste le pivot de l'agenda 2063 pour le développement de l'Afrique et qu'elle est vitale pour relever les défis socio-économiques, notamment la pauvreté, le chômage et l'inégalité.
A cet égard, l'engagement de l'Union Africaine en faveur d'une industrialisation durable et inclusive est souligné dans des cadres clés tels que le Plan d'Action pour le Développement Industriel Accéléré de l'Afrique (AIDA) et la troisième Décennie du Développement Industriel de l'Afrique (IDDA III), assure le document.
Il stipule également que ces cadres, ainsi que l'opérationnalisation de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), sont essentiels pour stimuler la valeur ajoutée industrielle, l'amélioration de la productivité, le développement des chaînes de valeur régionales, la création d'emplois et la transition vers une économie verte et durable.
Dans la même perspective, elles indiquent dans le même document d’avoir pris acte des défis mondiaux, de la résilience de l'Afrique et du paysage industriel mondial, qui sont de plus en plus façonnés par les défis environnementaux, les perturbations de la chaîne d'approvisionnement et les conséquences économiques des conflits géopolitiques en Europe et au Moyen-Orient.
Pour elles, ces événements soulignent la nécessité pour l'Afrique de construire des industries résilientes capables de surmonter ces chocs externes. Dans le même temps, l'Afrique doit saisir les occasions de diversifier sa base industrielle, en tirant parti de ses ressources naturelles, de la jeunesse de sa population, de l'innovation et de la montée en puissance de la classe moyenne.
Elle doit également utiliser les technologies émergentes telles que l'intelligence artificielle, la blockchain, la robotique et l'impression 3D pour construire des industries bénéfiques aux générations actuelles et futures et faire pleinement partie de la 4ème révolution industrielle.