- Les conflits se sont étendus à 10 % de l'Afrique, la violence s'aggravant particulièrement au Soudan, dans la région du Sahel, au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
- La sécurité se détériore alors que les dirigeants des pays concernés luttent contre les insurrections islamistes.
- Le Nigeria connaît une augmentation significative des combats, qui touchent 44 % de son territoire, en raison de l'insurrection, des enlèvements et du banditisme.
Selon un rapport de Verisk Maplecroft, les conflits se sont étendus à 10 % de l'Afrique, avec une intensification de la violence au cours des trois dernières années. Le cabinet de conseil a mis en évidence l'aggravation de la sécurité au Soudan, où une guerre civile fait rage depuis 19 mois, et dans toute la région du Sahel à la suite de multiples coups d'État.
Les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger, qui sont arrivés au pouvoir en promettant de lutter contre les insurrections islamistes, ont vu la sécurité se détériorer. Le Burkina Faso est confronté à l'escalade la plus prononcée, 86 % de son territoire étant impliqué dans des zones de conflit ou à proximité de celles-ci.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, a également vu les combats doubler d'ampleur, touchant 44 % de son territoire. Le pays est aux prises avec une insurrection islamiste, des opérations d'enlèvement contre rançon et un banditisme généralisé. Verisk Maplecroft met en garde contre une aggravation de la violence en 2025, le directeur de recherche Hugo Brennan citant des indicateurs qui suggèrent une nouvelle escalade.
Points clés à retenir
Le rapport met en évidence une crise croissante en Afrique, alimentée par l'instabilité politique et la propagation des conflits armés. Le Soudan et la région du Sahel sont des points chauds, et la montée de la violence au Burkina Faso reflète l'incapacité des juntes militaires à assurer la sécurité.
Les défis croissants du Nigeria, marqués par des menaces sécuritaires diverses, soulignent les implications à l'échelle du continent de l'aggravation de l'instabilité. En l'absence d'interventions régionales et internationales coordonnées, la situation risque de se détériorer davantage, affectant des millions de personnes et entravant les efforts de développement.
