La célébration de la Journée mondiale des enseignants et enseignantes, hier, était une opportunité pour tous les acteurs œuvrant dans le domaine de l'enseignement d'interpeller les dirigeants sur la nécessité de faire des enseignants " le cœur battant de l'éducation ". " La journée d'aujourd'hui est une occasion pour tous les acteurs de parler d'une seule et unique voix pour rappeler l'importance de procéder à l'amélioration du système éducatif malgache ". C'est ce qu'a annoncé Huguette Rakotoarivony, coordonnatrice nationale auprès de la CONAMEPT ou Coalition Nationale de l'Éducation pour Tous, lors de la célébration de la Journée mondiale des enseignants et enseignantes, hier. Selon elle, l'heure est aux urgences pour faire des enseignants la fondation de la transformation de l'éducation, une initiative mondiale qui concerne également la Grande île. Ainsi, la journée d'hier était une opportunité pour la Conamept d'interpeller les gouvernants et décideurs politiques pour attribuer une attention particulière aux conditions et environnements de travail des enseignants.
Ce, face aux situations qui prévalent actuellement. " Les enseignants malgaches vivent dans la précarité. Leurs salaires ne leur permettent plus de vivre décemment. Et compte tenu de la situation actuelle du pays, ils combinent l'enseignement avec d'autres activités génératrices de revenus. Ce qui peut avoir des impacts néfastes sur la qualité de l'enseignement qu'ils procurent à leurs élèves ", explique Huguette Rakotoarivony.
D'accord... mais. Les entités comme les trois ministères en charge de l'Education et l'Enseignement, les syndicats, la Commission nationale pour l'Unesco, qui ont participé de façon active à la célébration de la journée mondiale d'hier se sont tous accordés sur un point précis : " la transformation de l'éducation commence avec les enseignants ". Ce qui impliquerait pour les enseignants de bénéficier d'une " juste condition ". Mais aussi que " la profession enseignante soit entourée de la considération publique qu'elle mérite ".
Ce, dans la mesure où le développement de l'éducation est " basé non seulement sur la qualité humaine, pédagogique et professionnelle de chacun, mais également sur la qualification et la compétence du corps enseignant ". Si les discours d'hier ont tous tourné autour de l'importance de revaloriser le métier d'enseignant, sur la pratique, enseigner rime avec " petit métier, petit salaire ". L'écart résiderait toujours entre les beaux discours et la mise en œuvre des actions concrètes à fort impact.